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Le 4 octobre 1954, une foule de 3 000 personnes, composĂ©e de membres du corps professoral et de la communautĂ© Ă©tudiante de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, ainsi que de MontrĂ©alaises et de MontrĂ©alais, assista Ă la toute première ConfĂ©rence Beatty. Celle-ci mettait en vedette Sarvepalli Radhakrishnan, le premier vice prĂ©sident et futur second prĂ©sident de l’Inde. Ă€ l’époque, l’Inde venait tout juste de s’affranchir du joug britannique pour devenir un pays indĂ©pendant, et Sarvepalli Radhakrishnan en Ă©tait Ă la deuxième annĂ©e de son mandat en tant que vice-prĂ©sident. L’éminent philosophe, dont la confĂ©rence s’intitulait East and West: Some Reflections (Quelques rĂ©flexions sur l’Orient et l’Occident), se prononça sur l’incidence de diffĂ©rentes cultures, dont la culture arabe, islamique et celle des premières communautĂ©s chrĂ©tiennes, sur l’hĂ©ritage religieux et spirituel de l’Inde.
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Article paru dans le Montreal Gazette. Image : Archives de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ.
En 1953, l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ avait remis un doctorat honorifique Ă Sarvepalli Radhakrishnan, qui s’était adressĂ© Ă la foule rĂ©unie ce jour-lĂ . Les talents d’orateur du philosophe avaient alors ravi l’auditoire, ce qui donna l’idĂ©e au principal James de l’inviter Ă prononcer la première confĂ©rence Beatty. Lors de la première Ă©dition de cet Ă©vĂ©nement, l’UniversitĂ©, qui tentait d’ériger son premier dĂ©partement d’études indiennes, profita de la prĂ©sence de Sarvepalli Radhakrishnan pour l’inviter Ă participer au processus dĂ©cisionnel.
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TĂ©lĂ©gramme de Sarvepalli Radhakrishnan, datant du 12 mars 1954, au sujet de l’annonce de sa visite. Image : Archives de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ.
Sarvepalli Radhakrishnan prononça trois confĂ©rences Beatty les 4, 7 et 8 octobre 1954 au Gymnase Sir Arthur Currie de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ. Celles-ci devaient originalement se dĂ©rouler Ă la salle Redpath; toutefois, le nombre de billets achetĂ©s Ă l’avance dĂ©passait largement le nombre de places assises de cette salle. Ainsi, seulement quelques jours avant l’évĂ©nement, le principal James en changea l’emplacement.
Dans sa correspondance du 24 mai 1955 avec l’économiste Barbara Ward, qui devint la conférencière Beatty l’année suivante, le principal James écrivit : « Lors de sa première conférence, Sarvepalli Radhakrishnan résuma remarquablement la conception divine de l’hindouisme, vieille de près de 3 000 ans; lors de sa seconde, il aborda l’évolution du christianisme et donna quelques suggestions de l’influence indienne à l’époque d’Isaïe et pendant la période hellénistique de la littérature apocryphe; lors de sa troisième conférence, il tenta de faire la synthèse des deux traditions d’un point de vue religieux et de souligner que le communisme était le produit défectueux du christianisme en Occident ».
Annonce de la confĂ©rence. Image : Archives de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ.
Lors de son sĂ©jour de 10 jours Ă l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, Sarvepalli Radhakrishnan eut des discussions informelles avec les membres de la communautĂ© Ă©tudiante et du corps professoral, et passa une journĂ©e Ă Ottawa afin de rencontrer le premier ministre, Louis St-Laurent.
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Article du ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ Daily sur la première sĂ©rie de confĂ©rences Beatty. Image : Archives de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ.
Dans une note de service destinée au personnel de l’Université à la suite du départ de Sarvepalli Radhakrishnan, le principal James écrivit : « Soir après soir, plus de 3 000 personnes issues de la communauté étudiante ou montréalaise ont assisté aux conférences… assises sur des chaises pliantes inconfortables dans le Gymnase Sir-Arthur-Currie. Lorsque l’orateur prononça ses derniers mots, ces mêmes 3 000 personnes se levèrent spontanément et l’applaudirent longuement ».
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Lettre du premier ministre St-Laurent au principal James, datĂ©e du 13 octobre 1954. Image : Archives de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ.
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