ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ

Créer un campus durable

Un partenariat entre l’Université et les étudiants donne naissance au plus important fonds en son genre au Canada

Un ami vous invite Ă  une activitĂ© sur le campus. Ă€ votre arrivĂ©e, on vous demande comment vous vous ĂŞtes rendu Ă  ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ afin que les organisateurs puissent calculer l’empreinte carbone de l’activitĂ©, au moyen de l’outil .

Vous vous dirigez vers la table des rafraîchissements, prenez au passage une pomme qui provient du verger du campus Macdonald et remplissez d’eau un verre réutilisable, fourni par le club Plate.

Le conférencier demande aux gens de se rassembler pour le début de l’activité, puis annonce qu’elle a obtenu la cote de durabilité Or de l’Université.

Les projets mentionnĂ©s dans ce scĂ©nario ne semblent peut-ĂŞtre pas avoir de point commun, mais chacun d’entre eux a Ă©tĂ©, Ă  un moment ou un autre, financĂ© grâce au Fonds des projets de durabilitĂ© de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ.

Le Fonds, qui a célébré son 10e anniversaire en octobre, a énormément évolué depuis le référendum étudiant, remporté par une majorité écrasante, qui a donné lieu à sa création. D’une valeur estimée à 980 000 $ par année, il représente désormais le plus important fonds en son genre au Canada, et a financé quelque 215 projets au cours de ses 10 premières années d’existence, octroyant plus de 8 millions de dollars en fonds.

La principale Suzanne Fortier se réjouit des partenariats entre les étudiants et l’Université qui forment le noyau du Fonds, et insiste sur l’importance des petits projets, financés par le Fonds, qui changent réellement les choses sur le campus. « Une multitude de petits projets, ça finit par avoir des retombées concrètes, a-t-elle affirmé lors des célébrations du 10e anniversaire. Ça démontre qu’on a tous un rôle à jouer, qu’on peut tous apporter notre contribution. »

Une culture de durabilité

Au moment de la crĂ©ation du Fonds, en 2009, l’idĂ©e Ă©tait simple : propager une culture de durabilitĂ© Ă  ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ en finançant des projets de dĂ©veloppement durable locaux sous diffĂ©rentes formes, qu’il s’agisse de faire des Ă©conomies d’énergie ou de tendre vers la justice sociale. (Le Fonds serait provisionnĂ© par tous les Ă©tudiants, qui verseraient 50 cents par crĂ©dit, et la direction verserait une somme Ă©quivalente Ă  la contribution Ă©tudiante.) Tous – Ă©tudiants, employĂ©s et professeurs – pourraient soumettre une demande de financement, quelle que soit l’envergure du projet.

« Les Ă©tudiants voulaient en faire plus, sentir qu’ils agissaient concrètement », se souvient Jonathan Glencross, un diplĂ´mĂ© de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ qui a jouĂ© un rĂ´le central dans la crĂ©ation du Fonds, durant ses annĂ©es d’études il y a 10 ans.

« Ils rédigeaient des dissertations sur l’Amazonie, à quelque 8 000 kilomètres d’ici, mais ne pouvaient concrètement rien faire pour changer la situation. Certains professeurs se sentaient impuissants devant le manque d’attention et de motivation de leurs étudiants, ajoute M. Glencross. On pouvait facilement résoudre ces deux problèmes en développant des projets concrets, ici même. »

ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ nourrit ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ

L’un des premiers projets financĂ©s par le Fonds – ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ nourrit ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ – est d’ailleurs devenu l’une de ses rĂ©ussites phares.

Ce projet a vu le jour en 2009, sous forme d’une question : la ferme de la FacultĂ© des sciences de l’agriculture et de l’environnement sur le campus Macdonald pouvait-elle servir Ă  autre chose qu’à l’enseignement et Ă  la recherche, et rĂ©ellement approvisionner les Services alimentaires et de restauration de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ en fruits et lĂ©gumes frais, cultivĂ©s localement?

Dix ans plus tard, cela ne fait aucun doute : la ferme du campus Macdonald fournit annuellement aux cafĂ©tĂ©rias et cantines des rĂ©sidences de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ quelque 26 000 kg de produits frais et 3 000 kg de bĹ“uf, ainsi que 420 douzaines d’œufs par semaine. On y cultive, Ă  30 minutes du campus du centre-ville, une grande variĂ©tĂ© de fruits et de lĂ©gumes, dont des pommes, des poires asiatiques, des prunes, des melons, du chou frisĂ©, de l’ail, des oignons, des concombres, des tomates et des poivrons.

Les produits qui proviennent d’endroits Ă©loignĂ©s perdent de leurs nutriments et de leur goĂ»t durant les longs trajets Ă  l’arrière d’un camion. En consommant des produits locaux, les Ă©tudiants peuvent se rĂ©galer d’aliments qui ont conservĂ© leurs nutriments et qui sont bons au goĂ»t. De plus, le court trajet Ă  partir du campus Macdonald – particulièrement lorsqu’on le compare aux trajets par camion nĂ©cessaires pour transporter jusqu’ici des produits des États-Unis, du Mexique et d’autres pays plus au sud – reprĂ©sente une rĂ©duction considĂ©rable de l’empreinte carbone de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ.

« Nos chefs sont toujours heureux de pouvoir travailler avec les différents produits de saison, et on peut servir à nos étudiants des aliments de qualité, d’une fraîcheur irréprochable, durant l’année scolaire », indique Marisa Albanese, directrice des services d’hébergement des étudiants et d’accueil.

Outre les fonds de démarrage octroyés pour lancer le projet en 2009, le Fonds a également permis de financer la construction d’une serre hydroponique et d’une haute serre-tunnel, ainsi que de payer les milliers d’heures de travail étudiant, technique et administratif, d’acheter des bacs réutilisables en plastique de qualité alimentaire, des semences, du matériel d’irrigation et des terres, et de louer de l’équipement.

Nouveau volet de financement

Pour les 10 prochaines années, le Fonds se donne pour mission d’inspirer les membres de la communauté à intégrer des pratiques de développement durable à leur vie professionnelle et étudiante.

C’est dans cette optique qu’un nouveau volet de financement a Ă©tĂ© crĂ©Ă©, volet qui servira Ă  subventionner des projets d’envergure, porteurs de changements, visant Ă  faire des campus de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ des lieux plus verts et plus durables, et oĂą il fait bon travailler, Ă©tudier et vivre.

Le volet ¸é˛ąłú-»ĺ±đ-łľ˛ą°ůĂ©±đ vise des projets d’une valeur de 100 000 Ă  400 000 $.

Certes, le Fonds a déjà financé des projets d’envergure par le passé, notamment l’aménagement d’un sentier public dans la Réserve naturelle Gault, mais les équipes pourront dorénavant recevoir des fonds pour la planification et la conception de leur projet grâce à ce nouveau volet.

Parallèlement, le Fonds se donne aussi pour objectif de donner plus d’ampleur Ă  quelques-uns de ses projets populaires, soit les jardins intĂ©rieurs 365, la Hydroponique ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ et les cardiovĂ©los de dĂ©tente.

Si ces projets ont tous contribuĂ© Ă  crĂ©er de petits espaces vers sur les campus de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, les jardins hydroponiques verticaux au cĹ“ur des jardins intĂ©rieurs 365 et d’Hydroponique ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ ainsi que les zones de cardiovĂ©lo sont aussi porteurs de viabilitĂ© sociale.

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