Eaux troubles : Des données sur l’ère glaciaire annonciatrices de problèmes
Des données sur la fin de la dernière ère glaciaire confirment les effets du changement climatique sur les océans
D'après des données sur la fin de la dernière ère glaciaire, le réchauffement climatique pourrait accroître les «Ìýzones mortesÌý» océaniques de façon marquée. Dans le contexte du réchauffement climatique, la première étude approfondie des changements dans l'oxygénation océanique à la fin de la dernière ère glaciaire (il y a de 10 à 20Ìý000 ans environ) a des répercussions sur l'avenir des océans. L'étude, une collaboration à laquelle a pris part Eric Galbraith, du Département des sciences de la Terre et des planètes de l'Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ, montre, à l'examen du sédiment marin, que les concentrations en oxygène dissous dans de grandes parties des océans se sont considérablement modifiées au cours des changements climatiques naturels relativement lents qui ont eu lieu à la fin de la dernière ère glaciaire. À l'époque, la température de l'eau en surface autour du monde a augmenté d'environ 2Ìý°C sur une période de 10Ìý000 ans. Si l'on ne contient pas les émissions, une hausse semblable de température découlera d'émissions humaines de gaz retenant la chaleur au cours des cent prochaines années - ce qui est préoccupant.
La plupart des animaux qui vivent dans l'océan, du hareng au thon, de la crevette au zooplancton, ont besoin d'oxygène dissous pour respirer. La quantité d'oxygène que l'eau de mer peut absorber de l'atmosphère dépend de la température de l'eau en surface. L'augmentation de cette température superficielle accélère l'épuisement des réserves d'oxygène dissous sous la surface. Actuellement, les concentrations en oxygène dissous dans 15 pour cent des océans - dans des zones dites «ÌýmortesÌý» - sont si faibles que les poissons ont du mal à respirer. D'après l'étude, ces zones mortes ont augmenté considérablement à la fin de la dernière ère glaciaire.
«ÌýÉtant donné la complexité de l'océan, il est difficile de prédire les effets du changement climatique sur la quantité d'oxygène dissous. Nos travaux nous permettent néanmoins d'affirmer sans équivoque que la teneur en oxygène de l'océan est sensible au changement climatique, ce qui confirme les préoccupations générales.Ìý»
Ces travaux ont été financés par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et l'Institut canadien de recherches avancées.
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Les résultats de cette étude ont été publiés dans Nature Geoscience
PHOTO: Dead Sea by David Shankman (Wikipedia)