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La plus grande étude canadienne sur l'ostéoporose se prononce sur la politique de santé publique

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 16 June 2008

Une équipe du CUSM prouve qu'il est suffisant de mesurer la densité minérale osseuse tous les cinq ans, pour les Canadiens qui ne présentent pas de facteurs de risque.

Le Dr David Goltzman et son équipe de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ (IR-CUSM) et de l'Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ - de concert avec des collègues de tout le Canada - ont fait de nouvelles recommandations aux autorités de santé publique sur la meilleure façon d'aborder l'ostéoporose. Cette maladie osseuse augmente le risque de fractures, notamment chez les personnes âgées. Ces recommandations s'appuient sur les derniers résultats de l'Étude canadienne multicentrique sur l'ostéoporose (CaMos), qui sera publiée le 16 juin dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ).

L'ostéoporose est due à la combinaison de plusieurs facteurs : une densité minérale osseuse (DMO) réduite, une microarchitecture osseuse altérée et une modification de la répartition et de la diversité des protéines osseuses non apparentées au collagène. Cette combinaison augmente considérablement les risques de fractures chez les personnes atteintes, et peut être mortelle chez les personnes âgées. La mesure de la DMO est le principal facteur prédictif de la maladie.

« L'ostéoporose a une répercussion énorme sur la santé publique et sur la qualité de vie des patients, » selon le Dr Goltzman.

Les derniers résultats issus de l'étude CaMos confirment que, chez les femmes, la ménopause est une période critique pendant laquelle la DMO diminue dans tous les os étudiés. Spécifiquement, on a constaté une réduction moyenne de la DMO de la hanche de 6,8 % sur 5 ans. Une diminution significative est également constatée après 70 ans, surtout dans l'os de la hanche. Chez les hommes, la réduction de la densité osseuse minérale commence plus tôt, vers 40 ans, mais elle est plus graduelle.

La réduction rapide de la DMO après la ménopause est un phénomène connu mais qui n'avait jamais été quantifié, tandis que la réduction qui survient après 70 ans est une découverte totalement nouvelle.

« Ces découvertes permettent d'aborder les répercussions de l'ostéoporose sur la santé publique de façon différente, » explique le Dr Goltzman. « Le vieillissement de la population associé aux potentielles répercussions humaines et financières des fractures, notamment des fractures de la hanche, créent un défi important. Toutefois, savoir vers quel âge se produit la réduction osseuse offre de nouvelles possibilités en termes de prévention. »

Neuf autres centres à travers le pays participent à l'étude canadienne multicentrique sur l'ostéoporose et sont coordonnés depuis le Centre Universitaire de Santé ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ à Montréal. Plus de 10 000 patients ont été recrutés depuis 1996. La durée de l'étude et le fait qu'elle soit étendue à tout le Canada ont permis aux chercheurs de déterminer que la réduction osseuse minérale des participants ne varie que très lentement en l'absence d'autres facteurs de risque.

« L'ampleur de l'étude CaMos en fait une étude dont les données sont représentatives de toute la population canadienne afin d'aider à améliorer les recommandations officielles ainsi que la prévention, le diagnostic et le traitement de l'ostéoporose, » explique le Dr Goltzman.

« À la lumière de nos résultats, nous pensons, qu'en l'absence de facteurs de risque, la densité minérale osseuse devrait être mesurée tous les cinq ans plutôt que tous les deux ans comme c'est actuellement le cas, » poursuit-il. « Évidemment, la mesure devra être faite plus fréquemment si le patient présente des facteurs de risque. »

Le Dr David Goltzman est co-investigateur principal de l'étude CaMos. Il est chercheur rattaché à l'Axe des troubles musculo-squelettiques de l'IR-CUSM et professeur de médecine (endocrinologie/métabolisme) et de physiologie à la Faculté de médecine de l'Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ.

L'étude CaMos est parrainée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), Merck Frosst Canada Ltée, Eli Lilly Canada Inc., Novartis Pharmaceuticals Inc., l'Alliance for Better Bone Health (Sanofi-Aventis et Procter & Gamble Pharmaceuticals Canada Inc.), les Producteurs laitiers du Canada et la Société de l'arthrite du Canada.

À propos de l'Étude canadienne multicentrique sur l'ostéoporose (CaMos)
Lancée en 1996, CaMos est une étude épidémiologique, prospective et représentative à laquelle ont participé les plus grands experts canadiens, dix centres d'études répartis dans sept provinces et plus de 10 000 participants à travers le Canada. C'est la plus grande étude canadienne jamais réalisée sur l'ostéoporose. Menée à partir d'un échantillon représentatif de la population canadienne et reconnue au niveau international pour sa qualité et sa validité, elle permet une projection à long terme avec un taux de rétention de près de 70 % après 10 ans de suivi. Les résultats de l'étude ont aidé à informer les autorités de santé publique et à améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement de l'ostéoporose au Canada. Pour plus de détails sur l'etude CaMos, veuillez vous rendre sur .

Le Centre universitaire de santé ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Les hôpitaux partenaires sont : l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital et l'Institut neurologiques de Montréal, l'Institut thoracique de Montréal et l'Hôpital de Lachine. Le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances.

L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l'Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ. L'Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L'Institut de recherche est à l'avant-garde des connaissances, de l'innovation et de la technologie. La recherche de l'Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées.

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