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La protéine sentinelle en action

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 9 May 2013

Une recherche ouvre la voie à de nouveaux médicaments pour la maladie de Parkinson

Des chercheurs de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ ont rĂ©alisĂ© une percĂ©e vers la mise au point de mĂ©dicaments destinĂ©s Ă  ralentir la progression de la maladie de Parkinson. Des Ă©quipes dirigĂ©es par le Dr Edward A. Fon de l’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al - le Neuro, et le Pr Kalle Gehring  du DĂ©partement de biochimie de la FacultĂ© de mĂ©decine, ont dĂ©couvert la structure tridimensionnelle de la protĂ©ine parkin. Des mutations de celle-ci produisent une forme hĂ©rĂ©ditaire rare de la maladie de Parkinson et sont probablement en cause dans les formes plus courantes de la maladie de Parkinson. La protĂ©ine parkin protège les neurones de la mort cellulaire attribuable Ă  une accumulation de mitochondries dĂ©fectueuses. Les mitochondries sont les piles de la cellule, dont elles alimentent le fonctionnement. Avec leurs nouvelles connaissances sur la structure de la protĂ©ine parkin, les scientifiques ont pu induire des mutations grâce auxquelles la protĂ©ine parkin reconnaĂ®t mieux des mitochondries endommagĂ©es et pourrait donc mieux protĂ©ger les cellules nerveuses. Les rĂ©sultats de la recherche seront publiĂ©s aujourd’hui dans la rĂ©putĂ©e revue Science.

VIDÉO : Protéine parkin

« La majoritĂ© des personnes atteintes du parkinson souffrent d’une forme sporadique de la maladie engendrĂ©e par l’interaction complexe de facteurs gĂ©nĂ©tiques et environnementaux encore mal compris », explique le Dr Fon, neurologue au Neuro et directeur du programme de recherche sur le parkinson de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, un Centre d’excellence de la National Parkinson Foundation. « Une minoritĂ© de patients ont des mutations dans des gènes comme la protĂ©ine parkin Ă  l’origine de la maladie. MalgrĂ© les diffĂ©rences entre les formes gĂ©nĂ©tique et sporadique, il y a tout lieu de penser que comprendre l’une nous renseignera sur l’autre. Il est Ă©tabli que les toxines qui empoisonnent les mitochondries peuvent engendrer des symptĂ´mes similaires Ă  ceux du parkinson chez l’humain et l’animal. On a rĂ©cemment montrĂ© que la protĂ©ine parkin joue un rĂ´le clĂ© dans l’identification et l’élimination de mitochondries endommagĂ©es du système de la cellule. »

Le Pr Gehring, directeur du centre de biologie structurale de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, GRASP, compare la protĂ©ine parkin Ă  une sentinelle des mitochondries endommagĂ©es. « Nos Ă©tudes sur la structure montrent que la parkin est en gĂ©nĂ©ral contenue par une partie de la protĂ©ine qui agit comme une laisse, afin de limiter son activitĂ©. Lorsque nous avons induit des mutations dans la rĂ©gion spĂ©cifique de la “laisse”, nous avons constatĂ© que la protĂ©ine parkin reconnaissait plus rapidement les mitochondries endommagĂ©es. Si nous arrivons Ă  reproduire cette rĂ©action avec un mĂ©dicament plutĂ´t que par des mutations, nous arriverons peut-ĂŞtre Ă  ralentir la progression de la maladie de Parkinson. »

La protéine parkin est une enzyme cellulaire qui attache une petite protéine, l’ubiquitine, à d’autres protéines pour les marquer en vue de leur dégradation. Par exemple, lorsque des mitochondries sont endommagées, la protéine parkin est activée, ce qui entraîne l’élimination des mitochondries dysfonctionnelles.  Ce processus est important, car les mitochondries endommagées sont une source majeure de stress cellulaire et sont considérées comme jouant un rôle central dans la mort de neurones dans les maladies neurodégénératives.

Jean-François Trempe, Ph. D., et Véronique Sauvé, Ph. D., conjoints dans la vie, sont les auteurs principaux de l’article. Dr Sauvé a mené l’équipe Gehring qui a eu recours à la radiocristallographie pour déterminer la structure de la protéine parkin. Dr Trempe du laboratoire du Dr Fon a dirigé les études fonctionnelles de la protéine parkin.

« Nous sommes fiers d’investir dans l’excellence scientifique et de financer la recherche au stade de la découverte, afin que des chercheurs comme le Pr Gehring et le Dr Fon au Canada puissent faire l’expérience  de nouvelles théories et poursuivre de nouvelles pistes prometteuses. Nous estimons que notre Programme national de recherche joue un rôle important dans la quête mondiale visant à améliorer les traitements et à guérir la maladie de Parkinson », a indiqué madame Joyce Gordon, présidente et chef de la direction de la Société Parkinson Canada.

La recherche a bénéficié de subventions de la Société Parkinson Canada, des Instituts de recherche en santé du Canada, et du soutien à l’infrastructure du Fonds de recherche Québec et de la Fondation canadienne pour l’innovation.

Lien vers l’étude :

Le Neuro

L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al – le Neuro – est un centre mĂ©dical universitaire unique qui se consacre aux neurosciences. Cet institut de recherche et d’enseignement de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ forme l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ. FondĂ© en 1934 par l’éminent Dr Wilder Penfield, le Neuro est reconnu dans le monde entier pour sa façon d’intĂ©grer la recherche, des soins aux patients prodiguĂ©s avec compassion et une formation avancĂ©e, des Ă©lĂ©ments essentiels aux progrès de la science et de la mĂ©decine. Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file mondiaux en neurosciences cellulaires et molĂ©culaires, en imagerie cĂ©rĂ©brale, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l’étude et le traitement de l’épilepsie, de la sclĂ©rose en plaques et des troubles neuromusculaires.  Pour tout renseignement, veuillez consulter .

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FondĂ©e Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec, en 1821, l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ est un chef de file de l’enseignement postsecondaire au Canada. L’institution compte deux campus, 11 facultĂ©s, 11 Ă©coles professionnelles, 300 programmes d’études et quelque 38 000 Ă©tudiants, dont 8 800 aux cycles supĂ©rieurs. Les quelque 7 700 Ă©tudiants Ă©trangers de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, originaires de plus de 150 pays, constituent 20 pour cent de sa population Ă©tudiante. Près de la moitiĂ© des Ă©tudiants de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ ont une langue maternelle autre que l’anglais, dont plus de 6 700 francophones. Pour tout renseignement au sujet de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ : /

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