Le Devoir - Le cerveau est bilingue
Professeur au Département de psychologie de l'Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ, Fred Genesee fait le point sur « les mythes et les malentendus entourant l'acquisition de deux langues chez l'enfant ».
Professeur au Département de psychologie de l'Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ, Fred Genesee fait le point sur « les mythes et les malentendus entourant l'acquisition de deux langues chez l'enfant ». En offrant une revue accessible des dernières recherches sur le sujet, il souhaite répondre aux questions typiques que lui posent les parents, les éducateurs et les décideurs. Le Devoir l'a rencontré à son bureau de l'établissement montréalais.
Avec son accent anglophone, le professeur d'origine ontarienne prévient son interlocuteur qu'il a parfois de la difficulté à s'exprimer clairement en français. « Parce que ce sont des affaires qui sont assez compliquées », explique-t-il, un peu inquiet. Sa maîtrise du français, sa langue seconde, s'avérera pourtant très adéquate, malgré quelques hésitations lors de la traduction de certains concepts. Ce sont là les joies du bilinguisme, et le chercheur est bien placé pour les comprendre.
Enseignant à ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ depuis près de 40 ans, Fred Genesee s'intéresse aux sciences cognitives et au développement du langage. Il a d'abord orienté ses recherches sur les enfants qui apprennent deux langues ou une deuxième langue. Jusque dans les années 1990, il évaluait les programmes d'immersion en français chez les étudiants anglophones. « Puis, j'ai changé de sujet et j'ai commencé à faire de la recherche sur les enfants qui sont élevés dans une famille bilingue à Montréal, en français et en anglais. Je fais aussi de la recherche sur ceux qui ont des problèmes d'apprentissage du langage. »