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Les parasites et l’é±¹´Ç±ô³Ü³Ù¾±´Ç²Ô de la culture des primates

Une étude examine les « coûts » de l’innovation et de l’apprentissage par les autres

Apprendre des autres et innover sont deux moyens évidents pour la civilisation d’évoluer. Mais malgré leurs avantages, ces comportements ont un coût. Une nouvelle étude réalisée par une équipe internationale de biologistes é±¹´Ç±ô³Ü³Ù¾±´Ç²Ônistes montre qu’une conséquence négative de ces comportements – l’exposition accrue aux parasites – pourrait influer sur l’é±¹´Ç±ô³Ü³Ù¾±´Ç²Ô culturelle des primates non humains.

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 3 December 2014

Ces résultats, publiés le 3ÌýdécembreÌý2014 dans la revue Proceedings of the Royal SocietyÌýB, suggèrent que les espèces dont les membres apprennent auprès des autres présentent une plus grande variété de parasites transmis socialement. Au contraire, les espèces plus innovantes et exploratrices portent une plus grande variété de parasites transmis par l’environnement, notamment le sol ou l’eau.

«ÌýNous avons tendance à penser que l’innovation et l’apprentissage par les autres sont de bonnes choses, mais leurs coûts ont été relativement peu étudiésÌý», affirme SimonÌýReader, biologiste à l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ et coauteur de l’étude. «ÌýNotre recherche nous a permis de recueillir des preuves que le fardeau des pathogènes transmis socialement augmente avec l’apprentissage par les autresÌý– peut-être parce que d’étroites interactions sont nécessaires pour cet apprentissage –Ìýet que le fardeau des pathogènes transmis par l’environnement augmente lors de comportements exploratoires tels que l’innovation et la recherche de nourriture.Ìý»

Par exemple, les ³¦³ó¾±³¾±è²¹²Ô³úé²õ vivent en groupes et manifestent un large éventail de ces comportements exploratoires, comme la recherche de nourriture en creusant le sol ou la consommation de nouveaux types d’insectes. Les études précédentes n’avaient pas permis de déterminer si c’était ces parasites gênants qui forçaient les primates à adopter davantage de comportements exploratoiresÌý–Ìýen diversifiant leurs sources d’aliments, par exempleÌý–Ìýou si ces comportements exploratoires contribuaient à la multiplication des parasites, souligne SimonÌýReader. «ÌýLes résultats de notre étude viennent étayer l’hypothèse selon laquelle les comportements exploratoires et sociaux exposent les primates à certains types de parasites.Ìý»

«ÌýCes observations soulèvent également des questions sur la façon dont les gens et d’autres primates ont développé des solutions afin de réduire au minimum les coûts associés à ces parasitesÌý–Ìýcomme la consommation de plantes médicinalesÌý– et pourraient nous aider à mieux comprendre comment les processus qui sous-tendent la culture humaine ont vu le jourÌý», affirme le professeurÌýReader.

L’équipe de chercheurs dirigée par CollinÌýMcCabe, de l’UniversitéÌýHarvard, et CharlesÌýNunn, de l’UniversitéÌýDuke, a fondé ses analyses sur des données obtenues en passant en revue des milliers d’articles sur le comportement des primates et les parasites.

Cette étude a été financée par la Fondation nationale des sciences, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et l’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique.

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McCabe,ÌýC.ÌýM., Reader,ÌýS.ÌýM., et Nunn,ÌýC.ÌýL.Ìý2015. «ÌýInfectious disease, behavioural flexibility, and the evolution of culture in primatesÌý», publié en ligne le 3ÌýdécembreÌý2014 dans la revue scientifique Proceedings of the Royal SocietyÌýB ÌýDOI: 10.1098/rspb.2014.0862

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