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Panne de communication : ce qui arrive aux cellules nerveuses dans la maladie de Parkinson

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 9 February 2010

Une nouvelle Ă©tude menĂ©e Ă  l’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al – le Neuro – de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ est la première Ă  Ă©tablir un lien molĂ©culaire entre la maladie de Parkinson et des anomalies dans la capacitĂ© des cellules nerveuses Ă  communiquer. L’étude, publiĂ©e dans la prestigieuse revue Molecular Cell et sĂ©lectionnĂ©e comme choix de l’éditeur dans l’importante revue Science, permet de mieux cerner les mĂ©canismes sous-jacents Ă  la maladie de Parkinson et pourrait donner lieu Ă  des stratĂ©gies thĂ©rapeutiques novatrices.

La maladie de Parkinson, une maladie neurodĂ©gĂ©nĂ©rative qui touche quelque 100Ěý000 Canadiens et plus de quatre millions de personnes dans le monde, un nombre qui devrait doubler d’ici l’an 2030, engendre une rigiditĂ© musculaire et des tremblements et empĂŞche le contrĂ´le normal des mouvements. Elle se caractĂ©rise par la dĂ©gĂ©nĂ©rescence et la mort des neurones Ă  dopamine dans des zones spĂ©cifiques du cerveau, d’oĂą le dĂ©ficit neurologique. On ne sait pas exactement ce qui cause la mort de ces neurones.

Des mutations du gène parkin sont responsables d’une forme commune héréditaire de la maladie de Parkinson. L’étude des anomalies dans les gènes et les protéines de patients atteints de formes héréditaires de la maladie de Parkinson permet au Dr Edward Fon, principal auteur de l’étude du Neuro, de faire la lumière sur les mécanismes moléculaires en cause dans la mort des neurones à dopamine.

La fonction de la protéine parkin n’est pas encore bien définie. Les scientifiques élucident la fonction d’une protéine en étudiant des formes normales et mutées et en examinant à quoi se lie la protéine. Ce genre d’études fournit des pistes sur les processus dans lesquels la protéine pourrait intervenir. On sait que la protéine parkin est en cause dans la dégradation d’autres protéines. Cependant, la façon dont les anomalies de cette fonction sont liées à la maladie de Parkinson reste incertaine. Pour mieux comprendre comment une protéine parkin mutée entraîne la maladie de Parkinson, le Dr Fon et ses collègues se sont penchés sur le siège des mutations dans le gène, ont tenté de comprendre la fonction de la région généralement mutée et ont cherché les protéines qui se lient à ce domaine particulier de la protéine.

Ils ont dĂ©terminĂ© que le gène parkin se lie Ă  l’endophiline-A, une protĂ©ine dĂ©couverte au Neuro en 1997 par le Pr Peter McPherson, cochercheur dans le cadre de l’étude. L’endophiline-A est centrale au processus de transmission synaptique, notamment au trafic entre les vĂ©sicules synaptiques. La transmission synaptique est le processus par lequel une cellule nerveuse communique avec une autre. Cela implique la libĂ©ration de neurotransmetteurs d’une vĂ©sicule synaptique Ă  la surface de la cellule.Ěý Le neurotransmetteur traverse l’espace ou synapse et est amenĂ© dans le neurone communicant (endocytose). Les vĂ©sicules synaptiques sont des sphères qui transportent et libèrent des neurotransmetteurs, le «ĚýsignalĚý» requis pour la propagation des signaux des cellules nerveuses par la synapse. La protĂ©ine liante, l’endophiline-A, joue un rĂ´le important dans la rĂ©gulation de l’endocytose des vĂ©sicules synaptiques, soit la formation, ainsi que le recyclage de vĂ©sicules synaptiques.ĚýĚý

«ĚýUne des constatations les plus constantes et intĂ©ressantes associĂ©es aux formes dominante et rĂ©cessive de la maladie de Parkinson, y compris celles attribuables aux mutations de parkin, ce sont les anomalies dans la transmission synaptique, probablement liĂ©es Ă  l’altĂ©ration de l’endocytose, du recyclage ou de la libĂ©ration des vĂ©sicules synaptiquesĚý», dit le Dr Fon. «ĚýPourtant, jusqu’à prĂ©sent, les mĂ©canismes molĂ©culaires en cause restent inconnus. Donc, en liant le parkin Ă  l’endophiline-A, une protĂ©ine au cĹ“ur de l’endocytose et du recyclage des vĂ©sicules synaptiques, nos constatations fournissent un lien molĂ©culaire entre les gènes rĂ©cessifs de la maladie de Parkinson et les anomalies de la transmission synaptique. Et nous disposons par consĂ©quent d’une nouvelle sĂ©rie de cibles potentielles de traitement.Ěý»

«ĚýCela fournit un lien molĂ©culaire nouveau et crucial entre le gène parkin et la rĂ©gulation synaptiqueĚý», souligne Jean-François Trempe, Ă©tudiant postdoctoral au laboratoire de Kalle Gehring Ă  ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, qui a Ă©tudiĂ© la biologie structurale de la liaison des deux protĂ©ines.Ěý«ĚýLa force de la spĂ©cificitĂ© de l’interaction en fait une constatation très claire et intĂ©ressante, et indique que nous allons dans la bonne direction.Ěý»

«ĚýNos prochaines Ă©tudes examineront la fonction de l’interaction parkin-endophiline-AĚý», ajoute le Dr Fon. «ĚýNous pensons que la mutation du parkin entraĂ®ne un dysfonctionnement de l’endophiline-A, car elle lie le parkin, et perturbe ainsi le recyclage des vĂ©sicules synaptiques. Cela pourrait mener Ă  la mort de neurones Ă  dopamine en privant les neurones des neurotransmetteurs nĂ©cessaires pour leur survie et leur fonctionnement.Ěý»

«ĚýLes nouveaux rĂ©sultats du Dr Fon amĂ©lioreront notre comprĂ©hension des anomalies dans les gènes et les protĂ©ines de personnes atteintes de la maladie de ParkinsonĚý», a dit le Dr Anthony Phillips, directeur scientifique de l’Institut des neurosciences, de la santĂ© mentale et des toxicomanies des Instituts de recherche en santĂ© du Canada (IRSC). «ĚýLes IRSC sont fiers de soutenir de la recherche qui pourrait prĂ©parer la voie Ă  de nouvelles stratĂ©gies thĂ©rapeutiques novatrices pour guĂ©rir la maladie de Parkinson, qui affecte trop de Canadiens.Ěý»

Il n’existe toujours pas de remède connu à la maladie de Parkinson. Les médicaments et les traitements cliniques mis au point aident à contrôler ou à minimiser les symptômes de cette maladie aux effets invalidants et débilitants.

En tant que centre médical universitaire de premier ordre et centre d’excellence désigné de la National Parkinson Foundation (NPF), le Neuro fournit d’excellents soins cliniques et mène des recherches novatrices qui donnent lieu à d’importantes découvertes sur la maladie et à des progrès considérables dans les soins médicaux et les traitements pour les patients.

Ces travaux ont été soutenus par les IRSC, la Fondation canadienne pour l'innovation, le programme de bourses R.H. Tomlinson et le Fonds de la recherche en santé du Québec.

Le traitement de la maladie de Parkinson au NeuroĚý:

La clinique sur la maladie de Parkinson à l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, un Centre d’excellence désigné de la National Parkinson Foundation (NPF), offre ce qu’il y a de mieux en soins et services de santé aux Canadiens atteints de la maladie de Parkinson. Depuis 2001, grâce à des subventions de la Société Parkinson Canada, la clinique développe et améliore ses services qui comprennent un programme spécial répondant aux besoins des personnes nouvellement diagnostiquées. Il faut différents professionnels pour aider à gérer cette maladie complexe. L’approche de la clinique du Neuro pour les soins aux patients est multidisciplinaire et réunit une équipe de , é, , es, orthophonistes et travailleurs . Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson participent aussi à des études cliniques en cours.

L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©alĚý:

L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al – le Neuro – est un centre mĂ©dical universitaire unique, spĂ©cialisĂ© en neurosciences. Cet institut de recherche et d'enseignement de l'UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ constitue l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ. FondĂ© en 1934 par l'Ă©minent neurochirurgien Wilder Penfield, le Neuro est reconnu mondialement pour son intĂ©gration de la recherche, des soins qu’il prodigue avec compassion aux patients et de sa formation spĂ©cialisĂ©e, tous des Ă©lĂ©ments essentiels au progrès des sciences et de la mĂ©decine. Ses chercheurs sont des chefs de file mondiaux en neurosciences cellulaires et molĂ©culaires, en imagerie cĂ©rĂ©brale, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l'Ă©tude et le traitement de l'Ă©pilepsie, de la sclĂ©rose en plaques et des troubles neuromusculaires et autres troubles neurologiques. Pour tout renseignement, veuillez visiter, .

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