±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 21 November 2012
Les TSA englobent un vaste ensemble de troubles du dĂ©veloppement neurologiques caractĂ©risĂ©s par trois critèresĚý: troubles au niveau des interactions sociales, troubles de communication et gestes rĂ©pĂ©titifs ou stĂ©rĂ©otypĂ©s. Selon les Centres pour le contrĂ´le et la prĂ©vention des maladies des États-Unis, 1 enfant sur 88 est atteint de TSA, des troubles qui sont signalĂ©s au sein de tous les groupes ethniques et socioĂ©conomiques. Par ailleurs, les TSA sont cinq fois plus rĂ©pandus chez les garçons (1 sur 54) que chez les filles (1 sur 252).Ěý
«ĚýMon laboratoire est axĂ© sur l’étude du rĂ´le de la dĂ©rĂ©gulation de la protĂ©inogĂ©nèse dans l’étiologie du cancer. Mon Ă©quipe a Ă©tĂ© surprise de dĂ©couvrir que des mĂ©canismes similaires intervenaient possiblement dans le dĂ©veloppement des TSA, explique le professeur Nahum Sonenberg, du DĂ©partement de biochimie de la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ et du Centre de recherche sur le cancer Goodman. Nous avons utilisĂ© un modèle murin dans lequel un gène contrĂ´lant l’initiation de la protĂ©inogĂ©nèse avait Ă©tĂ© supprimĂ©. La production de neuroligines a augmentĂ© chez les souris Ă©tudiĂ©es. Les neuroligines jouent un rĂ´le important dans la formation et la rĂ©gulation des jonctions synaptiques Ă©tablies entre les cellules neuronales et le cerveau, en plus d’être essentielles au maintien de l’équilibre de la transmission d’informations d’un neurone Ă l’autre.Ěý»
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«ĚýDepuis la dĂ©couverte des mutations de neuroligines chez les personnes souffrant de TSA, en 2003, le mĂ©canisme molĂ©culaire qui est en la source exacte demeure inconnu, affirme Christos Gkogkas, boursier postdoctoral et auteur principal. Nous sommes les premiers Ă Ă©tablir une corrĂ©lation entre le contrĂ´le traductionnel des neuroligines et la fonction synaptique altĂ©rĂ©e en lien avec les comportements autistiques chez les souris. L’élĂ©ment clĂ© est que nous avons rĂ©ussi Ă inverser les symptĂ´mes similaires aux TSA chez les souris adultes. Dans un premier temps, nous avons rĂ©duit la protĂ©inogĂ©nèse en utilisant des composĂ©s conçus au dĂ©part pour traiter le cancer. Ensuite, nous avons utilisĂ© des virus ne pouvant se rĂ©pliquer pour freiner la synthèse excessive de neuroligines.Ěý»
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La modĂ©lisation informatique a contribuĂ© de façon importante aux recherches. «ĚýNous avons conçu un algorithme informatique expressĂ©ment pour rĂ©pondre aux questions de M.ĚýSonenberg et nous avons ainsi identifiĂ© les structures uniques des ARN messagers des neuroligines qui pourraient causer leur rĂ©gulation spĂ©cifiqueĚý», soutient François Major, chercheur Ă l’Institut de recherche en immunologie et en cancĂ©rologie et professeur au DĂ©partement d’informatique et de recherche opĂ©rationnelle de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al.
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Les chercheurs ont découvert que la synthèse anormale de neuroligines provoque une hausse de l’activité synaptique, ce qui affecte l’équilibre entre l'excitation et l'inhibition synaptique des cellules cérébrales. Ces travaux ouvrent la voie à de nouvelles pistes de recherche qui pourraient dévoiler les secrets de l’autisme.
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«ĚýNous avons prĂ©venu les comportements autistiques chez les souris en diminuant la production d’un type de neuroligine en particulier et en empĂŞchant les changements d’excitation des cellules, indique Jean-Claude Lacaille, chercheur au Groupe de recherche sur le système nerveux centralĚýet professeur au DĂ©partement de physiologie de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al. En somme, nous avons manipulĂ© les mĂ©canismes rĂ©gissant les cellules cĂ©rĂ©brales et avons Ă©tudiĂ© l’influence de ceux-ci sur le comportement de l’animal.Ěý» Les chercheurs ont Ă©galement Ă©tĂ© en mesure d’entraver les changements d’inhibition et d’accroĂ®tre les comportements typiquement autistiques en modifiant une autre neuroligine. «ĚýLe fait que l’équilibre synaptique puisse ĂŞtre perturbĂ© permet de croire que l’autisme pourrait ĂŞtre traitĂ© par des thĂ©rapies pharmacologiques ciblant les mĂ©canismes Ă©tudiĂ©sĚý», conclut M.ĚýLacaille.
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Ă€ propos de cette Ă©tudeĚý:
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Ces travaux ont été financés par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), l’organisme Autism Speaks et le Fonds de la recherche du Québec – Santé. M. Lacaille est titulaire de la chaire de recherche du Canada en neurophysiologie cellulaire et moléculaire.
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LiensĚý:
- ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵĚý:Ěý
- UniversitĂ© de MontrĂ©alĚý:Ěý
- Nahum SonenbergĚý:Ěý
- Jean-Claude LacailleĚý:Ěý