Une recherche dirigée par le CUSM identifie des gènes facteurs de risque du diabète de type 2
Une nouvelle Ă©tude menĂ©e sous la direction de chercheurs du Centre universitaire de santĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ (CUSM) a identifiĂ© quatre gènes qui augmentent le risque de dĂ©velopper le diabète de type 2. Cette forme de diabète, la plus rĂ©pandue dans le monde, touche près de deux millions de Canadiens. Au cours des dernières annĂ©es, la prĂ©valence du diabète de type 2 a connu une croissance rapide. La nouvelle dĂ©couverte gĂ©nĂ©tique pourrait aider Ă freiner cette hausse.
PubliĂ©e aujourd’hui dans la revue Nature, l’étude a Ă©tĂ© menĂ©e par le Dr Rob Sladek, endocrinologue du CUSM, Ă l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ et au Centre d’innovation GĂ©nome QuĂ©bec, avec la collaboration du Dr Constantin Polychronakos du CUSM et du Dr Philippe Froguel de l’Institut Pasteur de Lille, en France. L’étude a Ă©galement fait appel Ă la participation de chercheurs de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, de l’Imperial College de Londres (Royaume-Uni) et du Centre de recherche sur le diabète de MontrĂ©al.
Le Dr Sladek et ses collègues ont effectué une recherche systématique dans l’ensemble du génome humain pour identifier les gènes qui prédisposent les personnes à développer le diabète. En comparant des centaines de milliers de fragments d’ADN de patients atteints de diabète à ceux de sujets non diabétiques, ils ont trouvé que les patients qui avaient développé le diabète avaient en commun des variantes génétiques sur les chromosomes 8, 10 et 11.
« Sur les quatre gènes que nous avons identifiés, deux interviennent dans le développement ou le fonctionnement des cellules sécrétrices d’insuline et un joue un rôle dans le transport du zinc, minéral important dans la production de l’insuline », dit le Dr Sladek.
« Nous avons mis en œuvre un concept et une technologie tout à fait nouveaux pour notre recherche de gènes », dit le Dr Polychronakos. « L’initiative a été couronnée de succès et nos conclusions sont la démonstration du principe de la validité de ces approches pour analyser la composante génétique d’autres maladies complexes et, à terme, d’autres traits humains complexes. »
Le diabète de type 2 est la forme la plus courante du diabète chez l’adulte et sa fréquence est en hausse chez l’enfant. Il est causé par une diminution de la production ou de l’effet de l’insuline, hormone secrétée par le pancréas qui régule la quantité de glucose dans le sang. On sait depuis un certain temps que le diabète de type 2 est en fait causé par une combinaison de facteurs génétiques et de facteurs reliés au mode de vie. Les nouveaux résultats du groupe de chercheurs aident à identifier la population qui présente le risque le plus élevé de développer la maladie.
La recherche a Ă©tĂ© financĂ©e par une subvention de GĂ©nome Canada et de GĂ©nome QuĂ©bec, placĂ©e sous la direction du Dr Barry I. Posner, professeur de mĂ©decine Ă l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ et au CUSM, et par une subvention de la Fondation canadienne pour l’innovation au Centre de recherche sur le diabète de MontrĂ©al, confiĂ©e Ă la direction du Dr Marc Prentki, professeur de mĂ©decine Ă l’UniversitĂ© de MontrĂ©al.
« Au cours des dernières années, des progrès technologiques dont le Québec s’est fait le pionnier ont rendu possibles les analyses génétiques complexes comme celles de cette étude », a déclaré Paul L’Archevêque, président-directeur général de Génome Québec. « Sans ces progrès et sans la collaboration entre les instituts, cette recherche n’aurait pas été réalisable. L’approche expérimentale mise en œuvre dans l’étude pourrait contribuer à l’élucidation d’autres maladies génétiques complexes. »
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ (IR du CUSM) est un centre de recherche hospitalo-universitaire de rĂ©putation mondiale dans le domaine des sciences biomĂ©dicales et des soins de santĂ©. Établi Ă MontrĂ©al, au QuĂ©bec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affiliĂ© Ă la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ. L’Institut compte plus de 500 chercheurs, près de 1 000 Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s et postdoctorants et plus de 300 laboratoires de recherche consacrĂ©s Ă un large Ă©ventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est Ă l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est Ă©troitement liĂ©e aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bĂ©nĂ©ficier directement des connaissances scientifiques les plus avancĂ©es. Pour de plus amples renseignements, consulter l’adresse .
Le Centre universitaire de santĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intĂ©grĂ©, reconnu Ă l’échelle internationale pour l’excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hĂ´pitaux d’enseignement affiliĂ©s Ă la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ : l’HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants, l’HĂ´pital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al, l’HĂ´pital Royal Victoria, l’HĂ´pital et Institut neurologiques de MontrĂ©al et l’Institut thoracique de MontrĂ©al. Misant sur le leadership mĂ©dical acquis des hĂ´pitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d’assurer aux patients des soins fondĂ©s sur les connaissances les plus avancĂ©es dans le domaine de la santĂ© et de contribuer au progrès des connaissances. .
Génome Québec a pour mission de mobiliser les secteurs académiques et industriels à l’égard de la recherche en génomique et en protéomique. Cette organisation privée à but non lucratif investit et gère des fonds totalisant plus de 380 millions $ issus des secteurs public et privé. Génome Québec dirige actuellement des projets dans six domaines importants, soit la santé humaine, la bioinformatique, l’éthique, l’environnement, les sciences forestières et l’agriculture. Pour en savoir davantage au sujet de Génome Québec et de la génomique, consultez le site Web : .
Génome Canada est une société privée sans but lucratif et la principale source de financement et d’information liée à la génomique et à la protéomique au Canada. Elle s’emploie principalement à faire du Canada un chef de file mondial de la recherche en génomique et en protéomique. Vouée à l’élaboration et à la mise en œuvre d’une stratégie nationale de recherche en génomique et en protéomique au bénéfice de toute la population canadienne, Génome Canada a reçu 600 millions de dollars de financement du gouvernement du Canada qui, lorsqu’on y ajoute le cofinancement d’autres partenaires, représentent des investissements de 1,4 milliard de dollars dans 115 projets de recherche novateurs et des plateformes de science et de technologie perfectionnées. Pour en savoir davantage au sujet de Génome Canada, veuillez consulter notre site Web au .
Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :