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Vivre le moment présent

Atteinte d’un cancer du cerveau, elle vit un jour à la fois
Image par Shawn Hayward.

Michelle Doré souhaite transmettre un message à ceux qui remarquent que leur humeur ou leur tempérament changent.

« Même si vous n’observez pas de changement physique, consultez un médecin », conseille-t-elle. « D’abord un généraliste, qui vous dirigera vers un neurologue pour une évaluation complète. »

Les membres de la famille de Michelle ont été les premiers à voir que quelque chose n’allait pas. Elle était devenue apathique et perdait l’équilibre, au point où sa mère pensait qu’elle buvait.

Michelle en est venue à ne plus répondre au téléphone ni à la porte. Sa sœur a alors communiqué avec un ami qui s’est rendu chez Michelle. Lorsqu’il a constaté qu’elle ne répondait pas, il était si inquiet qu’il l’a menacée de faire venir la police si elle ne le laissait pas entrer.

« Je me suis dit "Mais qu’est-ce qui lui prend?", et je lui ai ouvert la porte en riant. Il a appelé une ambulance et on m’a transportée à l’hôpital, où j’ai passé quelques tests. On m’a ensuite envoyée dans un autre centre hospitalier, pour d’autres tests, et un examen par IRM a révélé que j’avais une grosse tumeur sur le lobe frontal droit du cerveau. »

On a procédé à une intervention chirurgicale pour retirer la tumeur, mais Michelle n’est pas redevenue elle-même pour autant. Des examens plus poussés ont alors montré qu’elle était porteuse d’une autre tumeur, cette fois-ci du côté gauche du cerveau.

« J’ai dit à ma famille que je ne voulais pas être soignée si j’avais le cancer, souligne-t-elle. Plusieurs de mes amis et de mes proches ont très mal réagi à leurs traitements, à la chimiothérapie, à la radiothérapie et aux protocoles. »

Sa fille l’a toutefois convaincue de continuer à se battre. Elle se mariait au mois de juillet et tenait à la présence de sa mère.

« J’ai accepté. J’ai reçu de la radiothérapie et de la chimiothérapie, et j’ai été opérée ici, à Montréal. J’ai ensuite passé quelques semaines dans un centre de réadaptation. C’est là que je me suis mise à souffrir de violents maux de tête. Les médecins ont découvert que du liquide s’accumulait dans mon cerveau. »

Une autre intervention a été nécessaire pour drainer le liquide, mais Michelle a pu assister au mariage de sa fille, et le traitement lui a permis de gagner quelques années.

Michelle est reconnaissante aux Drs Scott Owen et Kevin Petrecca, du Neuro, grâce auxquels elle peut encore vivre de beaux moments.

« Je ne pense pas aux trois ou quatre prochaines années, souligne-t-elle. Je vis le moment présent. La semaine prochaine, si possible, mais cette semaine avant tout. Je me concentre sur cette semaine-ci. Et on verra bien la semaine prochaine… »

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Le Neuro (L'Institut-HĂ´pital neurologiqueĚýde MontrĂ©al) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

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