Le programme en production de cannabis commercial de l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ, qui accueillera sa première cohorte en juin 2020, sera un moteur pour la recherche et les collaborations entre l’Université et le secteur privé.
Le nouveau diplôme a reçu le feu vert de la direction de l’Université, ce qui fait de ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ l’une des premières universités canadiennes à offrir un programme d’études dans le domaine.
Rony Chamoun, coordonnateur du programme et agent de liaison dans le secteur, précise que le diplôme vise à répondre aux besoins de l’industrie florissante du cannabis au pays.
« Le secteur est en pleine croissance et la demande pour ce genre de diplôme est très forte, explique-t-il à ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ dans la ville. Le programme a été conçu pour former des travailleurs hautement spécialisés. »
Les cours porteront sur la culture, la production et la pathologie du cannabis. Les étudiants acquerront un savoir concret en se servant d’instruments de microbiologie et de biologie moléculaire à la fine pointe de la technologie pour mener des expériences dans les laboratoires et les chambres de culture du campus Macdonald.
À la fin du mois de novembre, la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement a entamé, au campus Macdonald de ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ, le processus de présélection des étudiants ayant exprimé leur intérêt pour le programme de 30 crédits, qui s’étend sur deux sessions complètes et prévoit un stage de 12 semaines au sein de l’industrie.
Pour être admis dans le programme, les candidats doivent satisfaire à certains critères, notamment posséder un baccalauréat en sciences biologiques, en agronomie ou en sciences de l’environnement.
« Le programme ne dure qu’un an. Nous explorerons en profondeur des enjeux très spécifiques à l’industrie du cannabis; en raison de leur contenu spécialisé, les cours ne s’adressent donc pas aux gens qui n’ont pas de connaissances en la matière » indique Anja Geitmann, doyenne de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement de ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ.
À la deuxième session, les cours porteront sur la chimie des cannabinoïdes, le développement de produits et le contrôle de la qualité. Les étudiants se pencheront également sur le cadre réglementaire et sociétal de la production de cannabis.
« Nos étudiants seront outillés pour accéder aux emplois bien rémunérés de l’industrie, comme maître producteur, gestionnaire de la qualité, microbiologiste et spécialiste de la formulation », soutient Mme Geitmann.
Elle précise aussi que les cours seront donnés par des chargés d’enseignement, des professeurs et des conférenciers invités, afin que le programme « demeure pertinent et propose un contenu d’actualité ».
Le programme de cannabis commercial prévoit aussi un stage de 12 semaines, une expérience enrichissante tant pour les étudiants que pour les acteurs de l’industrie.
« Beaucoup de nos partenaires sont très heureux parce qu’ils pourront recruter, avant tout le monde, des employés hautement qualifiés; les étudiants ne devraient donc pas avoir de difficulté à se trouver rapidement un emploi après avoir obtenu leur diplôme », explique M. Chamoun.
Les candidats intéressés doivent achever le processus de présélection d’ici le 17 janvier 2020. Pour connaître les critères d’admission, ils peuvent consulter la page consacrée au diplôme en cannabis commercial.
Faciliter les collaborations, faciliter la recherche
Anja Geitmann s’attend à ce que la participation des partenaires privés dans la nouvelle formation ait aussi un effet positif sur la recherche portant sur le cannabis à ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ.
« De plus en plus de chercheurs se lancent dans des projets collaboratifs avec l’industrie, donc nous sommes aussi en train de jeter les bases d’une culture de recherche avec nos partenaires », explique-t-elle.
Le nouveau diplôme et le nouveau Centre de recherche sur le cannabis, poursuit-elle, feront de ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ un guichet unique pour les partenaires du secteur privé qui souhaitent, par exemple, développer de nouveaux produits.
« Je crois que l’industrie va rapidement reconnaître notre expertise et notre capacité en recherche, qui devient de plus en plus interdisciplinaire, souligne-t-elle. Si un partenaire souhaite par exemple développer une pommade à base de cannabis pour traiter un problème de santé, il aura besoin de spécialistes en médecine, en extraction et en formulation, et les équipes interdisciplinaires de notre centre de recherche seront en mesure de l’aider. »