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165 millions pour un programme de recherche inclusif de classe mondiale sur la génomique et l’ARN

Le gouvernement du Canada accorde Ă  l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ une subvention d’une ampleur inĂ©dite pour la crĂ©ation d’une plateforme internationale de traitements novateurs.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 28 April 2023

L’Honorable François-Philippe Champagne, Ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, a annoncé aujourd’hui à l’Université Concordia (Montréal) un investissement de 1,4 milliard de dollars pour soutenir 11 initiatives de recherche à grande échelle dans le cadre du Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada (fonds Apogée). Les subventions du fonds Apogée sont attribuées aux meilleurs programmes d’un domaine à la suite d’un processus hautement concurrentiel. 

ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ recevra un financement majeur de 165 millions de dollars du fonds ApogĂ©e pour lancer le projet De l’ADN Ă  l’ARN : une approche canadienne inclusive des traitements gĂ©nomiques Ă  base d’ARN (D2R), une initiative de recherche unique en son genre qui vise au dĂ©veloppement de nouveaux traitements Ă  base d'ARN plus inclusifs. Le programme recevra un soutien important de plus de 50 partenaires, dont bon nombre proviennent du milieu universitaire et du secteur privĂ© et dont la contribution promise amènera l’investissement total Ă  353 millions de dollars. 

Parmi les établissements partenaires canadiens, on peut compter l’Université d’Ottawa, l’Université de la Colombie-Britannique, l’Université McMaster et l’Université de Sherbrooke. 

« ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ Ĺ“uvre en gĂ©nomique et en ARN depuis plusieurs dĂ©cennies; cela lui a permis de se donner une masse critique de scientifiques et des installations exceptionnelles pour rĂ©volutionner les thĂ©rapies Ă  ARN, affirme Martha Crago, vice-principale Ă  la recherche et Ă  l’innovation. « Cet important investissement dans la recherche ouvrira une nouvelle frontière dans le traitement des maladies humaines. » 

« L’Université remercie le gouvernement du Canada et ses partenaires mondiaux exceptionnels pour le soutien apporté à ce programme inclusif d’excellence et d’innovation en recherche de calibre international, » affirme Deep Saini, principal et vice-chancelier.

La révolution de l’ARN  

L’efficacité remarquable et rapide des vaccins à ARNm contre le SRAS-CoV-2 a démontré le potentiel de la génomique combinée à la technologie à ARN. Les traitements à ARN peuvent être mis au point et produits beaucoup plus vite que les classiques médicaments à petites molécules, dont la découverte demande des années de travail et les coûts de production se chiffrent en milliards de dollars. 

La recherche en D2R pourrait donner lieu à des traitements révolutionnaires pour tout un éventail de maladies, dont celles causées par des virus émergents qui menacent de causer des pandémies, des troubles génétiques rares et incurables ou au traitement ruineux, ou des cancers – la première cause de décès au pays. 

« Pour traiter plus efficacement des problèmes de santĂ© complexes et leurs consĂ©quences sanitaires et Ă©conomiques, nous devons dĂ©compartimenter la recherche et travailler avec un groupe de partenaires engagĂ©s », explique Mark Lathrop, directeur scientifique du Centre d’innovation GĂ©nome QuĂ©bec et UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ et directeur scientifique de D2R. « En plus de crĂ©er un pĂ´le de recherche sur la gĂ©nomique et l’ARN, le programme D2R donne l’exemple en matière d’application de politiques sociales et rĂ©glementaires inclusives pour rĂ©pondre aux besoins en santĂ© dans le monde. » 

Une approche inclusive 

L’équipe de 70 chercheuses et chercheurs de cinq établissements travaillera en collaboration avec les populations autochtones et immigrantes du pays, dont son partenaire Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA), pour offrir les prometteurs traitements à ARN de manière inclusive et avantageuse à tout le Canada. 

Parmi ses grandes priorités, le projet D2R compte la formation des étudiantes, étudiants et stagiaires postdoctoraux et le soutien aux chercheuses et chercheurs en début de carrière; il mise aussi sur l’interdisciplinarité en réunissant des scientifiques de l’IA, de la science des données, des traitements à ARN, de la biologie de l’ARN, des sciences sociales, du droit, de l’éthique et de la santé autochtone. 

« L’initiative D2R mettra au point des traitements sĂ»rs et efficaces, visera la crĂ©ation d’ensembles de donnĂ©es gĂ©nomiques plus inclusifs, et cherchera Ă  aplanir les obstacles historiques Ă  l’administration de soins et de traitements grâce Ă  un partenariat Ă©troit avec les communautĂ©s en quĂŞte d’équitĂ©, explique AmĂ©lie Quesnel-VallĂ©e, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en politiques et inĂ©galitĂ©s sociales de santĂ©, première directrice du DĂ©partement d’équitĂ©, d’éthique et de politiques de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ et codirectrice scientifique de D2R. 

L’excellence à travers les âges et les établissements 

L’initiative D2R table sur cinquante annĂ©es de dĂ©couvertes et d’innovation sur l’ARN Ă  l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ. C’est notamment le fait de scientifiques comme Prof. Nahum Sonenberg, qui a dĂ©couvert en 1976 la protĂ©ine eIF4E, qui se lie Ă  la coiffe de l’ARNm et constitue l’une des clĂ©s de la capacitĂ© de l’ARN Ă  rĂ©guler la rĂ©plication des cellules. Pensons Ă©galement Ă  l’un des membres de l’équipe D2R, Pieter Cullis (UniversitĂ© de la Colombie-Britannique), dont les travaux sur les nanoparticules lipidiques ont jouĂ© un rĂ´le essentiel dans l’avènement des vaccins Ă  ARNm. 

Plusieurs pharmaceutiques du classement Fortune 500 se sont aussi engagées à soutenir D2R. Huit autres partenaires universitaires, donc cinq à l’étranger, se sont aussi joints à l’initiative.   

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L’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ

FondĂ©e en 1821, Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec, l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ figure au premier rang des universitĂ©s canadiennes offrant des programmes de mĂ©decine et de doctorat et se classe parmi les meilleures universitĂ©s au Canada et dans le monde. Institution d’enseignement supĂ©rieur de renommĂ©e mondiale, l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ exerce ses activitĂ©s de recherche dans trois campus, 12 facultĂ©s et 14 Ă©coles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delĂ  de 39 000 Ă©tudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supĂ©rieurs. Elle accueille des Ă©tudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 000 Ă©tudiants internationaux reprĂ©sentant 30 % de sa population Ă©tudiante. Au-delĂ  de la moitiĂ© des Ă©tudiants de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 20 % sont francophones.

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