Annonce du gouvernement fédéral : 17 chaires de recherche du Canada à ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ
Si les plastiques, les textiles et l’électronique ont révolutionné le monde, leur production de masse a entraîné l’accumulation de déchets toxiques et non biodégradables; c’est un problème auquel Noémie-Manuelle Dorval Courchesne, chercheuse à ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ, compte bien s’attaquer. En reconnaissance de l’importance de ses travaux pour l’avenir du pays, elle reçoit aujourd’hui une chaire de recherche du Canada (CRC) de niveau 2 en biomatériaux. D’autres nouvelles chaires axeront notamment leurs recherches sur les enjeux sociaux d’un avenir durable, la préservation des récits de personnes déplacées, et la gouvernance de l’intelligence artificielle et des données qui la façonnent.
L’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie a annoncé un investissement de plus de 295 millions de dollars en sciences, en recherche et en génie au Canada dans le cadre du cycle 2020-2 des chaires de recherche du Canada (CRC), du fonds Nouvelles frontières en recherche – Transformation (FNFR-T) 2020 et des bourses d’études et de recherche des trois organismes. L’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ accueille ainsi neuf nouvelles CRC, et huit autres sont renouvelées. Des scientifiques de ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ participeront comme cochercheurs principaux et collaborateurs à quatre projets du FNFR-T.
« Le Programme des chaires de recherche du Canada et le fonds Nouvelles frontières en recherche soutiennent des projets de recherche de haut niveau capables d’ouvrir de nouvelles avenues, de donner lieu à des collaborations nationales et internationales, et de positionner ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ à l’avant de l’écosystème scientifique mondial », affirme Martha Crago, vice-principale à la recherche et à l’innovation. « Je félicite chaleureusement les titulaires de toutes nos chaires de recherche du Canada, ainsi que les chercheuses et chercheurs qui aideront à mener les projets du FNFR-T annoncés aujourd’hui. »
Lors de l’annonce virtuelle du ministre Champagne, Noémie-Manuelle Dorval Courchesne a résumé ses recherches. « Cette chaire favorisera énormément l’avancement de mes travaux dans le domaine des biomatériaux, dit-elle. Pendant cinq ans, elle me permettra de recruter et de financer plusieurs étudiants et stagiaires talentueux aux cycles supérieurs, en plus de nous faciliter l’accès à des installations de pointe et de favoriser les collaborations, essentielles dans ce domaine multidisciplinaire. »
Le laboratoire est spécifiquement conçu pour la recherche multidisciplinaire, à l’intersection de la science des matériaux, du génie chimique, de la biologie de synthèse et de la nanotechnologie. Une permet de voir de nombreuses pièces d’équipement acquises grâce aux investissements fédéraux. Au cours des prochaines années, la professeure Dorval Courchesne cherchera principalement à fabriquer, à partir de composants biologiques, des matériaux répondant aux défis du développement durable. Son groupe s’intéresse particulièrement à la création de bioplastiques, de textiles fonctionnels et de dispositifs bioélectroniques novateurs à partir de matériaux « vivants » et d’assemblages de protéines.
Vie des récits, de l’IA et des écosystèmes
Parmi les autres chaires de niveau 2 annoncées aujourd’hui, mentionnons celle de Diana Keown Allan, professeure adjointe au Département d’anthropologie et cinéaste, qui se passionne pour les récits des réfugiés palestiniens déplacés en 1948 vers le Liban. Dans son projet sur l’anthropologie des archives vivantes, elle emploiera des méthodes ethnographiques, archivistiques et audiovisuelles pour explorer le potentiel décolonisateur des récits des réfugiés et remettre en cause la logique de la création des États modernes. Par son travail, elle veut susciter de nouvelles façons de réfléchir à la souveraineté, à la territorialité et à la réparation en cette ère où l’on cherche à réparer les dommages causés par les colonies de peuplement.
Pour sa part, Ignacio Cofone, professeur adjoint à la Faculté de droit, dirigera la chaire en droit de l’intelligence artificielle et en gouvernance des données et réfléchira tout particulièrement aux façons de rendre l’intelligence artificielle moins discriminatoire et plus responsable. Délaissant le paradigme classique de réparation des abus, il se penchera plutôt sur la façon de les éviter.
Les professeurs Murray Humphries, Treena Delormier et Hugo Melgar-Quiñonez, du Centre d’études sur la nutrition et l’environnement des peuples autochtones (CENEPA), de l’École de nutrition humaine et du Département des sciences des ressources naturelles, seront au cÅ“ur d’un nouveau projet, ´¡Ì†°ù°ù²¹³¾²¹Ì†³Ù, financé jusqu’en 2027 par un projet du FNFR-T de l’Université de l’Alberta. Dans la foulée de la Commission de vérité et réconciliation du Canada et de récentes évaluations mondiales invitant à repenser la conservation, la recherche se concentrera sur les communautés et les écosystèmes où la biodiversité a disparu, les espèces sont en danger et où les conflits d'utilisation des terres et le manque de protections gouvernementales ont créé des conditions de vulnérabilité. « Cette initiative confirme la capacité du CENEPA et de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement de ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ à améliorer le bien-être des peuples autochtones et la biodiversité au Canada et dans le monde, et à contribuer ainsi significativement à la réconciliation », affirme le Pr Humphries.
Le Programme des CRC est une initiative des trois organismes, le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
Le FNFR-T appuie des projets de recherche canadiens d’intervention rapide, à haut risque et à haut rendement, interdisciplinaires, internationaux, transformateurs et de calibre mondial. Sous la direction stratégique du (CCRC), il est administré par le Secrétariat des programmes interorganismes à l’intention des établissements (qui relève du CRSH) et agit au nom des trois organismes subventionnaires de la recherche du Canada : le , les et le .
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L’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ
Fondée en 1821 à Montréal, au Québec, l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supérieur renommé partout dans le monde, l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ exerce ses activités de recherche dans trois campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.