ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ

Nouvelles

Des gisements confirment de premières formes de vie

Des scientifiques sondent des gisements de minerais sulfurés au Canada et confirment l’existence d’une activité microbienne dans l’eau de mer il y a 2,7 milliards d’années
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 10 December 2012

RĂ©alisĂ©e par une Ă©quipe de chercheurs canadiens et amĂ©ricains, cette Ă©tude a fait l’objet d’un article publiĂ© dans la revue scientifique Nature Geoscience et permet de mieux comprendre comment d’anciens gisements de minerais sulfurĂ©s peuvent nous Ă©clairer sur la chimie des anciens ocĂ©ans – et sur l’鱹´Ç±ôłÜłŮľ±´Ç˛Ô des premières formes de vie.

De nos jours, le sulfate est le deuxième ion dissous le plus abondant dans les ocĂ©ans. Il provient de l’« enrouillement » des rochers sous l’action de l’oxygène atmosphĂ©rique qui entraĂ®ne la formation de sulfate Ă  la suite de rĂ©actions chimiques avec la pyrite ou sulfure de fer, autrefois appelĂ©e «Ěýl’or des fousĚý».

DirigĂ©s par John Jamieson, doctorant Ă  l’UniversitĂ© d’Ottawa, et Boswell Wing, professeur Ă  l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, les chercheurs ont mesurĂ© le « poids » du soufre dans des Ă©chantillons prĂ©levĂ©s Ă  partir d’un gigantesque gisement de minerai sulfurĂ© dans la mine de cuivre-zinc Kidd Creek, Ă  Timmins, en Ontario. Le prĂ©lèvement a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© Ă  l’aide d’un appareil extrĂŞmement sensible appelĂ© spectromètre de masse qui mesure le poids Ă  partir du volume d’isotopes de soufre dans un Ă©chantillon. L’abondance des diffĂ©rents isotopes permet de dĂ©terminer la quantitĂ© de sulfate provenant de l’eau de mer dans le gigantesque gisement de minerais sulfurĂ©s qui s’est formĂ© au fond des anciens ocĂ©ans. Cet ancien gisement se trouve maintenant Ă  la surface de la Terre et est particulièrement abondant dans le Bouclier canadien.

Les scientifiques ont découvert que le gisement de Kidd Creek vieux de 2,7 milliards d’années contenait beaucoup moins de sulfate que des gisements comparables qui se forment aujourd’hui au fond des océans. À partir de ces observations, les chercheurs ont élaboré un modèle permettant de déterminer la quantité de sulfate qui se trouvait dans les anciens océans. Conclusion : les taux de sulfate étaient environ 350 fois plus faibles à l’époque. Or, même s’ils étaient extrêmement faibles, les taux de sulfate dans les anciens océans abritaient une population active de microbes qui se nourrissaient de ce minéral pour tirer de l’énergie du carbone organique.

«ĚýLes gisements de minerais sulfurĂ©s que nous avons Ă©tudiĂ©s sont très rĂ©pandus sur la Terre, particulièrement au Canada et au QuĂ©bec», prĂ©cise Boswell Wing, professeur agrĂ©gĂ© au DĂ©partement des sciences de la Terre et des planètes de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ. «ĚýNous disposons maintenant d’un outil grâce auquel nous pouvons dĂ©terminer le moment et l’endroit oĂą ces microbes se sont rĂ©pandus Ă  l’échelle mondiale.Ěý»

« Un gisement situĂ© dans les profondeurs d’une mine de zinc-cuivre du Nord de l’Ontario — qui Ă©tait jadis un fonds ocĂ©anique situĂ© au cĹ“ur d’une zone d’activitĂ© volcanique — n’est peut-ĂŞtre pas le premier endroit oĂą chercher des indices sur les conditions de vie favorables Ă  la prolifĂ©ration des microbes il y a plus de 2,7 milliards d’annĂ©esĚý», ajoute John Jamieson. «ĚýToutefois, les connaissances que nous avons acquises sur ces anciens milieux et notre capacitĂ© Ă  analyser avec une très haute prĂ©cision les Ă©chantillons recueillis ont ouvert la voie Ă  une meilleure comprĂ©hension des conditions qui ont permis l’鱹´Ç±ôłÜłŮľ±´Ç˛Ô des premières formes de vieĚý».

L’équipe de recherche comptait également les professeurs James Farquhar, de l’Université du Maryland, et Mark D. Hannington, de l’Université d’Ottawa.

Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada a permis la réalisation de cette étude en octroyant des subventions de recherche à John Jamieson et une subvention à la découverte au professeur Wing.


Résumé de l’article :

Ěý

Ěý

Back to top