Existe-t-il véritablement une « culture du viol » sur les campus des universités canadiennes?
Quel est le rôle des universités et des divers protagonistes dans la lutte contre la violence sexuelle sur les campus, et quelle influence exercent-ils?
La Pre Shaheen Shariff, professeur associé avec la Faculté des sciences de l'éducation, directrice du programme Définir la frontière à l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ, a reçu une subvention de partenariat de 2,5 millions de dollars du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) du Canada pour étudier la question de la violence sexuelle sur les campus universitaires, au Canada comme à l’étranger.
« Notre projet réunira des experts en droit, des partenaires du secteur des arts et des médias, des chercheurs et des collaborateurs qui ramèneront les universités à leur rôle fondamental, soit faire de la recherche et éduquer », explique la Pre Shariff, également chercheuse affiliée au Centre de recherche sur Internet et la société de la Faculté de droit de l’Université Stanford. « Il faut s’attaquer à ces comportements solidement ancrés faits de misogynie, de sexisme, d’homophobie et d’autres formes de discrimination, constituant ce qu’il est convenu d’appeler la « "culture du viol" ».
« Les nouvelles réalités médiatiques rendent plus visibles les dénonciations soulevées en matière de comportement sexuel » affirme le Pr Sylvain Lafrance, cochercheur associé au programme. « Ces enjeux viennent brouiller les frontières entre liberté d'expression, protection de la vie privée, sécurité et protection des réputations. Les médias sont interpellés au premier chef et doivent réfléchir sur leurs responsabilités à ce chapitre pour assurer un juste équilibre de l'information et un débat public éclairé » ajoute le Pr Lafrance, également professeur associé et directeur du Pôle médias à HEC Montréal.
Au cours du programme de sept ans (de 2016 à 2023), les chercheurs se pencheront sur les questions suivantes :
le rôle des universités (politiques, recours juridiques et éducation);
le rôle et l’influence des arts et de la culture populaire; et
le rôle et l’influence des médias d’information et des médias sociaux.
« Grâce à ses travaux de recherche menés en partenariat, à ses politiques et à ses pratiques durables fondées sur des données probantes de même qu’à son cursus, le programme donne une voix aux étudiants et aux communautés universitaires. Nous pourrons compter sur la participation de 10 universités, de 14 partenaires communautaires, de 24 universitaires et de 13 collaborateurs », précise la Pre Shariff.
Complément d’information sur le projet de recherche :
Complément d’information sur la Pre Shariff :
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