Expertes: Le test de dépistage du cancer du col de l’utérus pourra bientôt être fait à la maison
Pour dépister le cancer du col de l’utérus, le gouvernement de la Colombie-Britannique souhaite privilégier le test VPH au lieu du classique test Pap. Pour y arriver, la province propose notamment des autotests qui pourront être réalisés à la maison, une première au pays. La trousse de dépistage, gratuite, qualifiée par le premier ministre de la province, David Eby, de rapide, facile et très précise, pourra être commandée à partir du 29 janvier par les femmes et les personnes âgées de 25 à 69 ans. Le prélèvement pourra être réalisé à la maison, ou dans une structure de santé sous la supervision d’un professionnel.Â
Voici des expertes de l'Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ qui peuvent s'exprimer à ce sujet:Â
Dr. TalÃa Malagón, professeure adjointe, Département Gerald Bronfman d’oncologieÂ
« Cette nouvelle constitue une avancée bienvenue et très attendue dans le domaine du dépistage du cancer au Canada. De nombreuses données ont montré que le test HPV est un meilleur test de dépistage que le test Pap pour la prévention du cancer du col de l'utérus. Des preuves substantielles confirment également que les autotests HPV sont tout aussi efficaces que les tests HPV administrés par les prestataires de soins de santé pour détecter les lésions précancéreuses et le cancer. La Colombie-Britannique montre la voie au Canada en mettant ces autotests à la disposition de toutes les femmes éligibles au dépistage, et nous espérons que cette nouvelle méthode de dépistage augmentera l'accès à un test important qui peut sauver la vie de nombreuses femmes. »Â
TalÃa Malagón est épidémiologiste et professeure adjointe au Département d'oncologie Gerald Bronfman de l'Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ et au Centre de recherche St. Ses projets de recherche portent sur la compréhension des prédicteurs de la transmission du papillomavirus humain entre partenaires sexuels, les facteurs de risque des lésions précancéreuses du col de l'utérus, la modélisation des décisions pour évaluer l'équilibre entre les inconvénients et les avantages du dépistage du cancer du col de l'utérus, et les inégalités de santé en matière d'incidence du cancer et de parcours de soins du cancer.Â
talia.malagon [at] mcgill.ca (anglais, français)Â
Dr. Mariam El-Zein, directrice adjointe de la recherche à la Division de l'épidémiologie du cancerÂ
« En tant qu'épidémiologiste ayant participé à la recherche sur l'auto-prélèvement du VPH, cette initiative de la Colombie-Britannique visant à "mettre les résultats en action" (kit d'auto-prélèvement du VPH à domicile) représente un moyen de permettre aux femmes de prendre littéralement en charge leurs soins de santé grâce à l'auto-prélèvement, tout en élargissant l'accès aux soins de santé, en particulier dans les zones reculées. Cette initiative jettera les bases d'une culture de la recherche qui vise d'abord à éliminer les obstacles afin de supprimer à terme les inégalités dans l'accès des femmes aux soins.»Â
Mariam El-Zein est épidémiologiste et directrice adjointe de la recherche à la Division de l'épidémiologie du cancer. Dr El-Zein s'intéresse principalement à l'épidémiologie des infections par le papillomavirus humain (HPV) et à la prévention du cancer du col de l'utérus, et plus particulièrement au rôle de l'auto-prélèvement du HPV, de la méthylation des gènes et du microbiome vaginal dans le dépistage du cancer du col de l'utérus. Â
mariam.elzein [at] mcgill.ca (²¹²Ô²µ±ô²¹¾±²õ)Ìý