Experts : La Reine Élisabeth II n’est plus
La Reine Élisabeth II est décédée à l’âge de 96 ans. La monarque de 96 ans, à la longévité record et à l’immense popularité, dont le Royaume-Uni a fêté en juin les 70 ans de règne, avait vu sa santé se dégrader depuis une nuit à l’hôpital il y a près d’un an, pour des raisons jamais précisées. ()
Voici des experts de l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ qui peuvent s’exprimer à ce sujet :
Daniel Béland, professeur James ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ, Département de science politique et directeur, Institut d’études canadiennes de ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ
« Avec le décès de la Reine et sans sa forte popularité personnelle, le déclin continu du soutien populaire pour la monarchie au Canada pourrait s’accélérer, surtout avec le roi Charles III qui la remplace sur le trône ».
Daniel Béland est directeur de l’Institut d’études canadiennes de ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ et professeur James ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ au sein du Département de science politique. Il se spécialise dans la politique canadienne et comparée ainsi que dans l’étude des politiques publiques, dont les politiques sociales.
daniel.beland [at] mcgill.ca (anglais, français)
, professeur agrégé, Département d’histoire et d'études classiques
« Le roi Charles III commence son règne à un moment où la monarchie héréditaire semble de plus en plus déconnectée des formes de gouvernement du XXIe siècle ; un grand défi l'attend. Le décès de la reine Elizabeth II et le début du règne du roi Charles III constituent sans aucun doute un moment important dans l'histoire de la monarchie britannique. Son règne a duré plus de 70 ans, ce qui fait d'elle la monarque ayant régné le plus longtemps dans l'histoire britannique ; seuls les 72 ans de règne de Louis XIV de France l'ont dépassée ».
Brian Cowan est professeur agrégé au sein du Département d’histoire et d'études classiques et détient la Chaire de recherche du Canada en histoire de l’époque britannique moderne. Il étudie l'histoire sociale et culturelle des idées au début de la Grande-Bretagne moderne et en Europe.
brian.cowan2 [at] mcgill.ca (anglais)
Peter McNally, professeur émérite (retraité), École des sciences de l’information et directeur du projet d’histoire de ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ
« Depuis son accession au Trône en 1952, elle a fait preuve d'un remarquable sens du devoir. Ses vingt-cinq visites au Canada ont renforcé ses liens avec les Canadiens ».
Peter McNally est professeur émérite à la retraite de l’École des sciences de l’information et directeur du projet d’histoire de ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ. Ayant consacré sa carrière universitaire à l’histoire de l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ, il se considère également comme un « observateur de palais autoproclamé ».
peter.mcnally [at] mcgill.ca (anglais)
Ben Woodfinden, candidat au doctorat, Département de science politique
« Peu de personnalités publiques sont aussi aimées que Sa Majesté, et il n'est pas difficile de comprendre pourquoi. Le dévouement stoïque et altruiste de la Reine Élisabeth II à son devoir, et son service dévoué, ont perduré jusqu'à la fin de sa vie. Bien qu'elle ait été la servante d'une institution plus grande qu'elle, elle a, à bien des égards, redéfini cette institution et la signification de la Couronne aujourd'hui. La Reine en est venue à symboliser la stabilité et l'ordre, et alors que nous pleurons sa disparition, nous ferions bien de réfléchir aux valeurs qu'elle personnifiait ».
Ben Woodfinden est un candidat au doctorat au Département de science politique. Ses recherches portent sur le constitutionnalisme de Westminster, la Couronne britannique et le pouvoir exécutif dans les systèmes de Westminster.
benjamin.woodfinden [at] mcgill.ca (anglais)