Le gouvernement du Canada investit 15M$ dans la première bibliothèque génomique pancanadienne
Aujourd’hui, au Centre de gĂ©nomique de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, le ministre de la SantĂ©, Mark Holland, a annoncĂ© un investissement de 15 millions de dollars sur cinq ans dans la crĂ©ation de la Bibliothèque gĂ©nomique humaine pancanadienne (BGHP), qui favorisera le partage de donnĂ©es gĂ©nomiques au pays et l’élaboration d’une stratĂ©gie nationale de collecte, de stockage et de consultation Ă©quitables, sĂ»res et durables des donnĂ©es canadiennes. Le financement, assurĂ© par les Instituts de recherche en santĂ© du Canada (IRSC), est rendu possible grâce aux investissements du gouvernement du Canada dans sa StratĂ©gie nationale visant les mĂ©dicaments pour le traitement des maladies rares.Â
Il s’agit du premier investissement du gouvernement du Canada dans la crĂ©ation d’un système national et centralisĂ© de gestion des donnĂ©es gĂ©nomiques. La base de donnĂ©es centralisĂ©e de la BGHP reflĂ©tera la grande diversitĂ© de la population canadienne et permettra aux professionnels de la santĂ© de recueillir, de stocker et de consulter les donnĂ©es canadiennes de façon sĂ»re, Ă©quitable et durable.Â
Le gĂ©nome humain est une base de donnĂ©es naturelle renfermant d’innombrables renseignements prĂ©cieux qui pourraient changer la donne pour des patients. Son sĂ©quençage et son analyse permettent aux scientifiques de mieux comprendre les mutations gĂ©nĂ©tiques Ă l’origine de maladies, de mettre au point des mĂ©dicaments sur mesure en fonction d’un profil gĂ©nĂ©tique, voire de dĂ©couvrir des traitements pour des maladies autrement incurables, comme certaines maladies rares.Â
Il subsiste toutefois certains obstacles au partage des donnĂ©es et Ă l’adoption Ă©quitable et Ă©thique des outils de santĂ© de prĂ©cision. L’un des principes fondamentaux de la Bibliothèque stipule que les Autochtones garderont la mainmise sur les ensembles de donnĂ©es gĂ©nomiques de leurs peuples. On s’assurera ainsi de la souverainetĂ© et de l’utilisation respectueuse de ces donnĂ©es de santĂ©. La BGHP collaborera avec le Silent Genomes Project de l’UniversitĂ© de Victoria, qui se penche sur les obstacles Ă l’accès des Autochtones du Canada Ă la mĂ©decine gĂ©nĂ©tique et gĂ©nomique, afin que les donnĂ©es de ces peuples fassent l’objet d’une utilisation respectueuse dans le cadre des recherches.Â
« L’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ est un Ă©tablissement de premier plan dans la recherche en gĂ©nomique et en informatique. Ă€ ce titre, elle est fière du rĂ´le important qu’elle est appelĂ©e Ă jouer dans cet important projet national, qui rĂ©unit un groupe impressionnant de partenaires soucieux d’accĂ©lĂ©rer les percĂ©es scientifiques et d’amĂ©liorer la prestation des soins de santĂ© pour l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens, soutient Martha Crago, vice-principale Ă la recherche et Ă l’innovation. L’Université ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ remercie le gouvernement du Canada et les Instituts de recherche en santĂ© du Canada pour cet important investissement dans une recherche en gĂ©nomique plus diversifiĂ©e et inclusive, ainsi que dans l’élaboration de politiques Ă©quitables et d’outils durables. »Â
La BGHP sera hĂ©bergĂ©e et gĂ©rĂ©e par les trois nĹ“uds de CGEn, la plateforme nationale du Canada pour le sĂ©quençage et l'analyse du gĂ©nome, Ă MontrĂ©al (UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ), Ă Toronto (SickKids) et Ă Vancouver (Genome Sciences Centre). Le Pr Guillaume Bourque, du DĂ©partement de gĂ©nĂ©tique humaine de l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, dirigera le projet et pourra compter sur une Ă©quipe de recherche de plus de 30 personnes provenant de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ et d’établissements partenaires, dont l’UniversitĂ© de la Colombie-Britannique, l’UniversitĂ© York, l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, le Centre universitaire de santĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, le Sinai Health System (Toronto), l’Institut ontarien de recherche sur le cancer, le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine et le RĂ©seau universitaire de santĂ© (Toronto).Â
« Au cours des vingt dernières annĂ©es, des milliards de dollars ont Ă©tĂ© investis en gĂ©nomique au Canada. Les retombĂ©es potentielles sur les soins de santĂ© au pays sont Ă©normes, indique Guillaume Bourque. La Bibliothèque gĂ©nomique compte exploiter ce potentiel par une organisation et un partage efficaces et Ă©thiques de donnĂ©es gĂ©nomiques inclusives qui serviront Ă la recherche et Ă la prestation de soins cliniques Ă l’ensemble de la population. »Â
Cet investissement des IRSC s’ajoute Ă des sommes dĂ©jĂ accordĂ©es pour la recherche en gĂ©nĂ©tique Ă l’UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ, notamment Ă la plus importante subvention de recherche de l’histoire de l’UniversitĂ©, destinĂ©e Ă l’initiative D2R. Cette dernière prend appui sur des dĂ©cennies d’expertise en recherche sur l’ADN et l’ARN pour la mise au point de la nouvelle gĂ©nĂ©ration de mĂ©dicaments Ă base d’ARN.Â