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Les ²úé²úé²õ préfèrent écouter d’autres ²úé²úé²õ

Ce que les ²úé²úé²õ préfèrent entendre avant même de savoir babiller nous aide à comprendre comment le langage se développe

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 12 May 2015

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En fait, une équipe de chercheurs de l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ et de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a découvert que les ²úé²úé²õ âgés de six mois semblent beaucoup plus enclins à écouter d’autres ²úé²úé²õ que des adultes. Il s’agit d’une découverte importante, car les chercheurs estiment que l’intérêt pour les sons du langage enfantin pourrait contribuer à déclencher et à favoriser les processus intervenant dans l’acquisition du langage. Elle pourrait également ouvrir la voie à de nouvelles façons d’aider les enfants aux prises avec des problèmes tels qu’une déficience auditive susceptible de nuire au développement de leurs capacités langagières.Ìý

Les sons produits par les ²úé²úé²õ attirent l’attention d’autres ²úé²úé²õ

Les chercheurs ont découvert cette préférence en réalisant une série d’expériences pendant laquelle ils ont fait entendre aux jeunes sujets, de façon répétée, les sons de diverses voyelles semblables à ceux produits par une femme ou un bébé. Ces sons ont été créés au moyen d’un outil de synthèse spécial. En mesurant la durée pendant laquelle chaque son retenait l’attention des ²úé²úé²õ, les chercheurs ont découvert que ces derniers avaient une nette préférence pour les sons qui ressemblaient à ceux produit par un enfant en bas âge. En moyenne, les jeunes sujets ont écouté les voyelles semblables à celles produites par un bébé pendant quarante pour cent plus longtemps que les voyelles semblables à celles produites par une femme. Il ne s’agit pas d’une préférence pour un son familier, puisque les ²úé²úé²õ ayant pris part à l’étude ne babillaient pas encore; par conséquent, les voyelles semblables à celles produites par un bébé ne faisaient pas encore partie de leur expérience auditive quotidienne.

Les parents imitent les sons produits par les enfants

Certains ²úé²úé²õ ont exprimé leur intérêt autrement. Leur expression faciale est demeurée neutre et passive lorsqu’ils entendaient les sons de voyelles produits par une femme, mais souriaient, remuaient la bouche ou avaient ces deux réactions à la fois lorsqu’ils entendaient les sons produits par un bébé. Ils semblaient reconnaître qu’ils pouvaient tenter de reproduire eux-mêmes ces sons, et ce, même s’ils n’avaient probablement jamais entendu quelque chose de semblable auparavant.

Ceux qui prennent soin de jeunes enfants savent peut-être déjà cela de façon intuitive. «ÌýLorsque nous parlons à un bébé avec un ton aigu, nous le préparons en fait à percevoir sa propre voixÌý», suggère LindaÌýPolka, professeure à l’École des sciences de la communication humaine de l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ et auteure principale de l’étude.

Trouver sa propre voix

«ÌýEn tant qu’adultes, nous communiquons à l’aide du langage. Toutefois, lorsqu’un jeune enfant se met à produire les sons du langage, cette nouvelle aptitude relève davantage de l’exploration que de la communication. En fait, les ²úé²úé²õ émettent généralement des sons lorsqu’ils sont seuls, sans interaction ni contact visuel avec d’autresÌý», explique la professeure Polka. «ÌýEn effet, pour apprendre à parler, les ²úé²úé²õ doivent passer beaucoup de temps à remuer la bouche et les cordes vocales afin de comprendre quels sont les types de sons qu’ils peuvent eux-mêmes produire. Ils doivent littéralement "trouver leur propre voix".Ìý»

Cette étude pourrait permettre aux chercheurs de mieux comprendre l’interaction complexe entre la perception et la production du langage chez les enfants en bas âge.

Cette étude a été financée par le .

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