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Les ISRS associée à l’échec des implants dentaires

Une équipe de l’Université ۲ݮƵ a découvert que les individus qui prennent un antidépresseur parmi les plus souvent prescrits (tels que Celexa, Paxil, Lexapro, Prozac et Zoloft, les inhibiteurs spécifiques du recaptage de la sérotonine ou ISRS,) sont deux fois plus à risque d’avoir des problèmes avec leur implant dentaire.
ʳܲé: 11 September 2014

«On rapporte que la prise d’antidépresseurs – lesquels sont prescrits en grand nombre aux quatre coins du monde – augmente le risque de fracture des os et réduit la formation osseuse. Nous avons donc cherché à savoir si cela avait une incidence sur l’ancrage d’implants dentaires», a indiqué Faleh Tamimi, auteur principal de l’étude et professeur à l’École de médecine dentaire de l’Université ۲ݮƵ. «Malgré les renseignements que nous détenions, nous avons été étonnés de découvrir que la prise d’ISRS entraînait des effets très négatifs sur les implants dentaires, presque aussi dommageables que le tabagisme, et qu’elle constituait un danger bien réel à l’égard de la santé buccodentaire.»

Les chercheurs sont parvenus à cette conclusion en consultant les dossiers portant sur la pose d’implants dentaires sur une période de six ans, de 2007 à 2013, dans une clinique de Moncton, au Nouveau-Brunswick. Il y a eu des suivis avec les patients entre trois et 67 mois après la mise en place d’implants pour évaluer leur succès. Cette information a permis aux chercheurs d’évaluer le risque d’échec associé à la prise d’ISRS.

Résultats sur 916 implants dentaires effectués auprès de 490 patients

Nombre de patients

Nombre d’implants

Nombre de réussite

Nombre d’échecs

Pourcentage d’échecs sur le total du nombre d’implants

Patients ne prenant pas des ISRS

439

822

784

38

4.62 %

Patients prenant des ISRS

51

94

84

10

10.64%

«Malheureusement, étant donné que cette étude est fondée sur des données recueillies une fois la procédure d’implant effectuée, plutôt qu’à l’issue d’entrevues avec de futurs patients, il est impossible pour le moment de préciser la dose d’ISRS susceptible d’entraîner cet effet», a souligné le professeur Tamimi. «Néanmoins, ce que cette étude démontre est, d’une part, que d’autres travaux doivent être menés dans ce domaine, et que, d’autre part, les individus qui prennent des ISRS et qui envisagent de recevoir un implant dentaire ou une prothèse de hanche ou de genou doivent consulter leur médecin et évaluer correctement les chances de réussite du traitement chirurgical, sachant qu’il y ait des risques que les ISRS augmentent le risque de fracture des os et réduit la formation osseuse.»

La recherche a été financée par the China Scholarship Council, Clifford Wong Fellowship, Instituts de recherche en santé du Canada, Institute of Musculoskeletal Health and Arthritis Bridge Funding, et Le Réseau de recherche en santé buccodentaire et osseuse

Pour lire le texte complet par X. Wu et al in the Journal of Dental Research

Pour communiquer directement avec le chercheur: faleh.tamimi [at] mcgill.ca

Personne-ressource aux relations avec les médias : katherine.gombay [at] mcgill.ca

/newsroom/

PHOTO: THINKSTOCK

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