Aux membres de la communauté mcgilloise,ÌýÌý
Le 12 juin, en soirée, le collectif Solidarité pour les droits humains des Palestiniens (SPHR) a publié sur les réseaux sociaux une publication où apparaissent des individus masqués armés de fusils d’assaut, et invitant la population à participer à un « programme d’été révolutionnaire pour les jeunes » sur le campus inférieur de l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ cette semaine . Le groupe indique vouloir « former les jeunes de Montréal ».ÌýÌý
Cette publication est extrêmement inquiétante. Elle a attiré l’attention de médias internationaux, et de nombreux membres de notre communauté ont communiqué avec nous pour nous faire part de leurs vives et légitimes inquiétudes, que je partage.Ìý
Il va sans dire que les images à connotation violente n’ont pas leur place dans l’expression et la réunion pacifiques. Cette inquiétante escalade illustre les tensions croissantes constatées sur plusieurs campus d’Amérique du Nord, où sont survenus de nombreux incidents que les universités ont été incapables de gérer sans aide extérieure.ÌýÌý
Nous avons donc informé les responsables municipaux, provinciaux et fédéraux de la sécurité publique de cette publication et d’autres activités récentes qui pourraient menacer la sécurité nationale, et avons demandé que toutes les mesures appropriées soient prises pour assurer la sécurité de notre communauté.ÌýÌý
Je tiens à souligner qu’il ne s’agit là que d’un des nombreux événements de la stratégie d’intimidation et de peur du SPHR, un groupe qui a qualifié d’« héroïque » l’assaut et les prises d’otages du Hamas le 7 octobre. Le SPHR a eu recours à des propos et à des images antisémites et a revendiqué des gestes de harcèlement envers des membres de la communauté mcgilloise, communauté qu’il cherche à intimider et à déstabiliser par ses tactiques et ses discours incendiaires.ÌýÌý
Au cours des derniers mois, certains membres de notre communauté ont exprimé leur opinion au moyen d’un dialogue sincère et de manifestations pacifiques. Malheureusement, le SPHR n’a pas choisi cette voie.
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Prochaines étapes
- En plus de notre demande adressée aux responsables de la sécurité publique de tous les paliers de gouvernement, nous accroîtrons le nombre d’agents de sécurité près du campement et ailleurs sur le campus.
- Nous poursuivons nos actions judiciaires visant à empêcher le SPHR d’utiliser le nom de ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ sur ses réseaux sociaux et ailleurs, et nous explorons d’autres mesures avec nos conseillers juridiques.
- Nous aurons recours à des procédures disciplinaires internes.
- Nous avons demandé à l’Association étudiante de l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ (AÉUM), association indépendante regroupant tous les membres de la population étudiante au premier cycle, de condamner publiquement le « programme d’été », de rompre ses liens avec le SPHR, qui figure dans sa liste des « clubs » affiliés, de cesser de financer ce groupe et de respecter son engagement à assurer le bien-être et la réussite de l’ensemble des étudiantes et des étudiants de l’Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ, quelles que soient leurs origines, leurs identités et leurs croyances. Comme nous l’avons signifié à l’AÉUM, si elle ne prend pas ces mesures, nous conclurons qu’elle appuie les activités du SPHR.
Nous formons une communauté au sein de laquelle il est normal que les points de vue diffèrent. Cela dit, il est primordial que les comportements respectent les limites acceptables. Les actions du SPHR ont largement dépassé ces limites. Nous continuerons de prendre toutes les mesures à notre disposition, dans le respect des lois, afin d’assurer la sécurité de notre population.ÌýÌý
Cordialement,ÌýÌý
Deep SainiÌý
Recteur et vice-chancelier