Bien qu'elle ne soit pas médecin, mais plutôt anthropologue culturelle, Margaret Lock exerce une profonde influence sur la pratique de la médecine. Titulaire de la chaire de sciences humaines Marjorie Bronfman de l'Université ÎÛÎÛ²ÝÝ®ÊÓƵ, Margaret Lock s'intéresse aux rapports entre le savoir scientifique émergent et certains facteurs sociaux comme la culture, la tradition et la politique. Son livre priméÌýEncounters with Aging: Mythologies of Menopause in Japan and North AmericaÌýs'appuie sur cette approche pour modifier la perception de la ménopause en milieu clinique. LeÌýMedical Anthropology JournalÌýy a vu une « brillante contribution à l'anthropologie médicale, mais aussi à la gérontologie et à la théorie féministe (...) [un ouvrage] intelligent, pénétrant et passionné. »
Son livre suivant,ÌýTwice Dead: Organ Transplants and the Reinvention of DeathÌýexamine le concept de « mort cérébrale » qui permet le prélèvement d'organes pour fins de transplantation.
En lui décernant le prestigieux prix Molson en 2002, le Conseil des arts du Canada déclarait : « Son travail remarquable est au coeur de notre compréhension de questions et de préoccupations qui revêtent la plus haute importance pour la société. Elle a mis ses immenses ressources intellectuelles au service de l'étude du corps humain, de la vie et de la mort, et des rapports qu'elles présentent avec la technologie et les biotechnologies. »
Margaret Lock a signé plus de 170 articles et a reçu de nombreux prix et distinctions parmi lesquels figurent la Médaille Wellcome de laÌýRoyal Anthropological SocietyÌý(Grande-Bretagne) et, en 2005, le prix Killam et une bourse de la Fondation Trudeau.