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BĂ©atrice Rea

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Portrait de BĂ©atrice Rea

B.A. Langue et littĂ©rature françaises /ĚýÉtudes italiennes, UniversitĂ© ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ

M.Phil. Linguistique et philologie comparative, Université d'Oxford

D.Phil.ĚýLinguistique et philologie comparative, UniversitĂ© d'Oxford

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BĂ©atrice est sociolinguiste et s’intĂ©resse de près Ă  la variation et Ă  l’insĂ©curitĂ© linguistiques au QuĂ©bec. Elle est candidate au doctorat Ă  l’UniversitĂ© d’Oxford, oĂą elle enseigne aussi l'histoire du français ainsi que la variation linguistique dans la francophonie. Sa thèse de doctorat, “Je m’ai fait mal quand j’ai tombé”: A real- and apparent-time study of auxiliary alternation in intransitive and pronominal verbs in spoken MontrĂ©al French (1971-2016),Ěýporte sur l'alternance des auxiliaires dans le français parlĂ© Ă  MontrĂ©al. Afin d’analyser la trajectoire sociale et linguistique de ce phĂ©nomène morphosyntaxique, très rĂ©pandu en AmĂ©rique du Nord, elle a effectuĂ© du travail de terrain pour crĂ©er un nouveau corpus d’entrevues sociolinguistiques avec 48 locuteurs de français montrĂ©alais.
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Projet de recherche : « LaĚýlingua anglicaĚýcommeĚýlingua francaĚý? Nouvelles reprĂ©sentations linguistiques Ă  MontrĂ©al »


Des Ă©tudes quantitatives (Kircher 2012, 2016 ; Oakes 2010 ; Oakes et Peled 2018) ont dĂ©montrĂ© que les jeunesĚýMontrĂ©alais·esĚýpensent que la norme Ă  laquelle il faut aspirer est europĂ©enne, que ces locuteurs avaient dorĂ©navant des attitudes plus favorables enversĚýl’anglaisĚýque le français en termes de statut et du point de vue affectif et que leur niveau de compĂ©tence/frĂ©quence d’utilisation de l’anglaisĚýĂ©taient inversement proportionnels Ă  leurĚýsentiment d’appartenance Ă  la sociĂ©tĂ© quĂ©bĂ©coise.ĚýCependant, on ne connaĂ®t pas les raisons qui sous-tendent ces opinions.

Je souhaite mener une Ă©tude ciblant leĚýcontexte montrĂ©alais, puisqu’il a Ă©tĂ© Ă©tabli qu’en raison de sa dĂ©mographie linguistique distincte,Ěýc’est Ă  MontrĂ©al que se jouera l’avenir de la langue française au QuĂ©bec (Bourhis 2001 ; Remysen 2018) : les politiques linguistiques peuvent contribuer grandement Ă  la protection de langues minoritaires, mais doiventĚýs’accompagner deĚýmesures pour promouvoirĚýla maĂ®trise d’uneĚýlingua francaĚýpermettant Ă  saĚýpopulation d’être concurrentielleĚýsur le marchĂ© mondial (Oakes et Warren 2007 ). Pour ce faire, les lĂ©gislateurs doivent tenir compte des attitudes de ceux qui en seront affectĂ©s, l’amĂ©nagement linguistique n’étant efficace que s’il reçoit l’appui des communautĂ©s locales et de la nouvelle gĂ©nĂ©ration (Spolsky 2004 ; Oakes 2010 ; Kircher 2016).ĚýL’étudeĚýcherche donc Ă  1) comprendre les raisons poussant les jeunesĚýfrancophones Ă  considĂ©rer la norme quĂ©bĂ©coise d’un moins bon Ĺ“ilĚýet Ă  2) Ă©lucider pourquoiĚýprĂ©fèrent dorĂ©navantĚýl’anglais au français quĂ©bĂ©cois au niveau affectif.

Les donnĂ©es proviennent d’une part d’un questionnaire rempli en 2016 par deux groupes de locuteurs montrĂ©alaisĚýfrancophones (26 participants de 18-35 ans et 30 de 36-65 ans). Mon questionnaire comporte 24 Ă©noncĂ©s concernant l’identitĂ© quĂ©bĂ©coiseĚýainsi que divers aspects des dĂ©bats sur la qualitĂ© du français parlĂ© au QuĂ©bec et surĚýl’utilisation de l’anglais. Les rĂ©pondants devaient indiquer Ă  quel point ils sont en accord ou en dĂ©saccord avec les Ă©noncĂ©s. D’autre part, des donnĂ©es sont tirĂ©es du discours mĂ©talinguistique de ces 56 participants recueilli pendant la distribution du questionnaire et pendant leurs entrevues sociolinguistiques rĂ©alisĂ©es prĂ©alablement. Les rĂ©sultats de cette Ă©tude fourniront des pistes de recherches essentielles pour assurer la vitalitĂ© du français au QuĂ©bec.

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