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Manal Dahdah - 2024 Research Day

Exploration du potentiel antifongique du Virolexir dans le domaine de la santé bucco-dentaire

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Manal Dahdah1, Yasmine Et-Touil1 et Abdelhabib Semlali 1
1Groupe de recherche en écologie buccale (GREB), Faculté de médecine dentaire, Université Laval, Québec, Canada

Objectifs : La cavité buccale abrite l’une des communautés microbiennes les plus diverses de l’organisme dont les agents sont connus pour influencer le développement et la gravité des pathologies bucco-dentaires. L'utilisation concomitante de médicaments fongistatiques et l'absence de médicaments curatifs entraînent fréquemment l'apparition de souches capables de résister aux antifongiques couramment utilisés et de présenter une multirésistance aux médicaments. À la recherche de nouveaux fongicides, nous avons exploré dans cette étude le potentiel antifongique d'un nouvel extrait de grenadine appelé Virolexir (Viro) et d'étudier ses mécanismes moléculaires.

Méthodes : C. albicans a été choisi comme modèle. Pour déterminer la cinétique de croissance, la densité optique a été enregistrée à 660 nm toutes les 2 heures. De plus, la culture des pathogènes sur gélose ainsi que le test MTT ont permis de confirmer les données obtenues après 6 et 24 heures d'exposition au Virolexir. Le test du cristal violet a été utilisé pour valider la destruction des biofilms alors que la transformation phénotypique de la forme hyphe la plus virulente vers la forme blastospore a été visualisée au moyen de la microscopie. L’efficacité du Virolexir a été également estimé par dosage calorimétrique des sucres totaux suivant la méthode de Dubois et al., et par mesure de la variation du pH.

Résultats : L'effet inhibiteur du Virolexir sur la croissance de C. albicans a été validé en suivant l’évolution de la cinétique de croissance ainsi que la prolifération fongique sur gélose, comparable à l'effet de Fungizone. Le test MTT a confirmé l’efficacité de notre produit à partir de la concentration 1/200. De plus, notre Virolexir semble affecter la virulence du pathogène en induisant la transformation phénotypique en blastopores et en perturbant la stabilité des biofilms. La perte du potentiel pathogénique est approuvée par un métabolisme réduit du glucose et une diminution accrue de l’acidité du milieu.

Conclusion : L'introduction du Virolexir en tant qu'alternative antifongique dans les produits de soins bucco-dentaires de routine et dans les plans de gestion des maladies infectieuses est prometteuse, étant donné son effet inhibiteur sur la croissance et la virulence de C. albicans.

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