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Francesco Bellini: scientifique, entrepreneur, visionnaire

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M. Francesco Bellini (Photo : Owen Egan)
Alors que Francesco Bellini visitait le Complexe des sciences de la vie peu de temps avant l’achèvement du gros œuvre, on lui a demandé ce qu’il pensait de l’un des nouveaux laboratoires encore inoccupé dans l’édifice portant son nom. Il a souri, puis il a jeté un regard pensif à la pièce vide. « Je trouve que c’est beau », a-t-il rétorqué. « Mais je voudrais y voir des scientifiques, des chercheurs et du matériel. Je rêve du jour où cela se produira. C’est lorsque je verrai des gens en train de travailler que le projet sera terminé. »

Les rêves n’ont plus de secrets pour M. Bellini et il sait à quel point les gens et le travail assidu constituent des facteurs importants pour les atteindre. En 2002, il a donné 10 millions de dollars de sa fortune personnelle pour le lancement du projet du Complexe des sciences de la vie. Une fois son don confirmé, le gouvernement et d’autres entités ont commencé à débloquer des fonds. Il aura fallu à peine six ans pour que la vision de M. Bellini se concrétise.

« Je crois que je me suis vraiment dĂ©cidĂ© Ă  faire ce don Ă  ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ lorsqu’on m’a dit que des chercheurs de plusieurs facultĂ©s et dĂ©partements travailleraient ensemble au mĂŞme endroit, sous un mĂŞme toit », a-t-il indiquĂ©. « C’est cela qui m’a convaincu. Parce qu’ici, je l’espère, les scientifiques et les chercheurs apprendront Ă  collaborer et les choses avanceront plus vite qu’elles ne le feraient normalement. »

M. Bellini sait aussi qu’il est essentiel de s’entourer des bonnes personnes et de travailler avec assiduité. Né en Italie, il émigre à Montréal en 1967, où il décide de devenir un chercheur à part entière. Il s’inscrit aux cours du soir de l’Université Concordia, puis il enchaîne un baccalauréat en sciences et un doctorat en chimie organique à l’Université du Nouveau-Brunswick. Avec BioChem Pharma, la société montréalaise qu’il a cofondée en 1986, M. Bellini propulse la recherche biopharmaceutique canadienne sur le devant de la scène internationale. À la fin des années 80, en collaboration avec le regretté Bernard Belleau, diplômé mcgillois et professeur de chimie, M. Bellini met au point et commercialise le 3TC, le premier médicament anti-VIH. Ce dernier demeure la pierre angulaire des traitements combinés contre l’infection par VIH/SIDA.

M. Bellini prĂ©cise que ce don souligne le rĂ´le essentiel que les chercheurs de ÎŰÎ۲ÝÝ®ĘÓƵ ont jouĂ© dans son parcours. Il espère qu’il permettra aux Ă©tudiants et aux chercheurs de l’UniversitĂ© de rester Ă  la pointe de la recherche mĂ©dicale et scientifique.

« C’est un très beau complexe », a-t-il dit. « Mais ce sont les gens qui le rendent exceptionnel. »

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